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Les élèves de Saint-Jean-Hulst mobilisés pour les plus précaires

- • Emmanuel FÈVRE

Apporter une boisson chaude, un croissant et surtout beaucoup d’humanité, c’est la maraude effectuée chaque semaine par des élèves du lycée Saint-Jean-Hulst.

Un groupe de premières et de terminales, qui effectue une maraude matinale, trois matins par semaine, pour aider les sans domicile fixe.

Volontaire­s

Ils sont 25, sur la base du volontaria­t, qui participen­t par roulement à ce service proposé par la pastorale du lycée privé catholique, depuis une vingtaine d’années.

Des maraudes à trois, toujours accompagné­s d’un adulte référent, en lien avec les associatio­ns caritative­s, Ordre de Malte, Croix-Rouge et le CCAS.

À la fin de la maraude, un compte rendu est adressé aux partenaire­s. Il permet de faire état des besoins pour les personnes visitées, vêtements, chaussures ou démarches administra­tives et sociales.

Jean, Aurélien et Alexandre, étaient accompagné­s pour leur maraude de Frédérique Seux, professeur­e à Saint-Jean-Hulst, qui chapeaute les maraudes avec sa collègue Christine Mancheron.

« Nous sommes des élèves de terminale. Nos maraudes ont lieu le mardi et le vendredi », annonce le trio.

Rendez-vous au lycée à 7 h pour préparer des thermos et faire le plein de sucre, friandises, café et thé.

Départ dans la foulée et direction l’église Sainte-Jeanne-d’Arc, où se trouve régulièrem­ent Philippe. Un personnage, à entendre les jeunes, « très cultivé, qui s’informe en écoutant sa petite radio, avec lequel nous avons noué le dialogue. Il est toujours là, il nous attend, très ponctuel », remarquent-ils.

« Très enrichissa­nte »

La gare des Chantiers et l’entrée du parking public étaient traditionn­ellement l’étape suivante. «En lien avec l’Ordre de Malte, nous avons décidé pour l’instant de ne plus y passer. Avec la présence de personnes agressives, c’est trop dangereux pour les jeunes », indique Frédérique Seux.

Dans le secteur de la gare Rive-Gauche, le groupe sait où trouver Anis. Alors que la nuit a été froide, le SDF qui a dormi dehors est content de trouver une boisson chaude à son réveil.

« Ça fait plaisir de les voir », dit-il en sortant des bras de Morphée.

Le groupe prend ensuite la direction du parking de la Cathédrale, où se trouve souvent Laurence, qu’ils ont maintenant l’habitude aussi de rencontrer.

Fin de la maraude à 8 h 45, pour rejoindre le lycée et le premier cours de 9 h.

« Nous avons découvert les conditions de vie des SDF. Rencontré des êtres humains, écouté leurs histoires personnell­es, souvent compliquée­s, faites de ruptures familiales, profession­nelles. Nous avons appris à connaitre les personnes à la rue, à aller les voir sans appréhensi­on, à les regarder, parler avec elles. C’est une expérience d’entraide très enrichissa­nte que nous souhaitons poursuivre ensuite par un engagement associatif », annoncent Jean, Aurélien et Alexandre.

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