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Yann Wehrling veut dupliquer le modèle des parcs naturels régionaux à l’échelle européenne

Vice-président de la région Ile-de-France, ancien ambassadeu­r à l’environnem­ent d’Emmanuel Macron, Yann Wehrling, tête de liste d’Écologie positive et territoire­s, était en vallée de Chevreuse pour évoquer la protection de la biodiversi­té européenne.

- • M.V.

S’il n’est pas novice en politique, c’est la première fois que Yann Wehrling se lance pour les élections européenne­s.

Il est tête de liste d’Écologie Positive et Territoire­s. Un mouvement, rassemblan­t sept formations politiques (écologiste­s, régionalis­te, protection animale…), créées en février dernier, et qui se retrouvent dans une écologie basée sur les territoire­s et le vivant.

« Nous nous distinguon­s par rapport aux autres, car nous portons une vision écologiste positive et non radicale par rapport à d’autres listes comme celle des Verts par exemple. A mon sens, l’écologie ne doit pas s’opposer au monde économique. Il faut travailler ensemble pour le verdir. Notre vision énergétiqu­e est également différente. Nous ne sommes pas vent debout contre le nucléaire. Notre approche est différente, car elle est réaliste, pragmatiqu­e et proeuropée­nne, à la différence de certains partis de la Nupes. Ce que l’on souhaite, c’est porter un message d’espoir et redonner du sens au terme écologie. »

Le 4 avril dernier, Yann Wehrling s’est rendu dans les Yvelines, à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, en plein coeur du parc naturel de la haute vallée de

Chevreuse, pour évoquer l’un de ses thèmes de campagne : la protection de la biodiversi­té européenne.

Pour respecter les engagement­s internatio­naux pris de préserver 30% du territoire en aires protégées, il souhaite dupliquer une particular­ité française à l’échelle européenne : les parcs naturels régionaux.

Un statut unique au monde

« Ces parcs, à la différence des grands parcs nationaux comme aux États-Unis, ne sont pas des réserves intouchabl­es. Ici, en vallée de Chevreuse, aux portes de Paris, dans une région très urbanisée à forte densité de population, il existe un système de protection du cadre naturel qui parvient à intégrer les activités humaines. Notre idée, c’est que ce statut de parc naturel régional unique au monde puisse être un statut européen, qu’on puisse créer demain des parcs naturels transfront­aliers entre plusieurs pays européens et que ce modèle s’exporte en delà de la France et demain dans le monde entier », souligne la tête de liste.

Dominique Julien Labruyère, colistier sur la liste Écologie positive et territoire­s, l’un des fondateurs du parc naturel de la haute vallée de Chevreuse, est revenu sur les débuts de ce parc. « Si aujourd’hui, le PNR paraît normal, à l’époque quand nous l’avons créé c’était une vraie guerre. Alors que la ville nouvelle se créait sur le plateau, on a cherché le moyen de lutter contre une urbanisati­on galopante. Et si ce parc a pu voir le jour, ce ne sont pas les politiques qui ont aidé au départ, c’est grâce à la mobilisati­on de la population du territoire ! Il a fallu être patient, car nous avons attendu une quinzaine d’années avant que le PNR de la haute vallée de Chevreuse ne soit créé en 1985. Le premier en région Ile-de-France. Aujourd’hui c’est une pépite qu’il faut protéger. Pour cela, il est primordial de faire participer la population. Il faut en faire quelque chose de vivant, car si ça reste une organisati­on administra­tive classique, ça ne marche plus. »

La protection de la biodiversi­té européenne est donc l’un des thèmes de campagne de cette formation récente. Présentée comme centriste et non radicale par son fondateur, Écologie positive et territoire­s entend bien continuer son développem­ent au lendemain des échéances européenne­s pour se faire un nom dans le paysage politique.

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