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Tchekhov mis en lumière au Théâtre Montansier de Versailles
D’ici mai, le Théâtre Montansier de Versailles propose trois rendez-vous autour de Tchekhov avec deux pièces et un concert. Première découverte : La Ceriseraie, donnée à partir du 23 avril.
Le Cerisaie, Aime-moi, lettres
à Olga et un concert. Trois rendez-vous autour de Tchekhov à qui le théâtre Montansier de Versailles a choisi de consacrer un cycle sur proposition du metteur en scène et musicien Thomas Bellorini, à l’occasion des 120 ans de la mort de l’auteur.
Cela débutera le 23 avril avec la première représentation de
La Cerisaie, une création coproduite par le théâtre versaillais, mise en scène par Thomas Bellorini, désormais habitué des lieux.
La Cerisaie est la dernière pièce de Tchekhov, écrite en 1901 et 1903. Une pièce tragicomique qui dépeint un monde en transition. Le servage qui dominait la société russe s’efface tandis que les premières idées révolutionnaires apparaissent.
Musique
Dans ce monde en transition, Tchekhov raconte l’histoire de Lioubov Andréïevna. Revenue de France après la mort de son fils, elle se débat pour garder sa propriété et la cerisaie qui l’ont vu grandir. « Le personnage principal de la pièce, c’est la cerisaie, détaille Thomas Bellorini. C’est aussi un lien fait avec le théâtre Montansier. »
Le metteur en scène a été inspiré par sa femme, qui ellemême a dû vendre la maison de ses parents il y a deux ans. Comme toujours avec Thomas Bellorini, la musique fait partie intégrante de la pièce. Elle résonne ainsi tout au long de la pièce, et notamment dans l’acte III, au moment de la vente de la propriété. «Il y a aussi cette idée de voyage que je défends toujours», ajoute le metteur en scène.
Correspondance entre Olga Knipper et Anton Tchekhov
Autre rendez-vous de ce cycle, Aime-moi, lettres à Olga, les 5 et 12 mai, une pièce créée à partir des lettres échangées par Olga Knipper et Anton Tchekhov. A cette occasion, Thomas Bellorini proposera un stage amateur au public.
Anton Tchekhov et Olga Knipper se rencontrent en 1897, leur correspondance riche de plus de huit cents lettres, débute à l’été 1899 pour se terminer à la mort de l’écrivain en 1904. Le dramaturge est à Yalta avec sa mère et sa soeur pour raisons de santé tandis qu’Olga poursuit sa carrière d’actrice en endossant tous les grands rôles féminins des pièces de Tchekhov.
Douze comédiennes et comédiens de la Cie Gabbiano accompagnés par un musicien et les amateurs ayant participé au stage vont donner vie aux lettres échangées par Olga et Anton. À l’intime se mêle les réflexions sur le théâtre, un théâtre en mouvement et pleine mutation en ce début du XXe siècle.
Humour et tendresse
La correspondance de l’actrice et du dramaturge, teintée d’humour et de tendresse, se veut tour à tour commentaire de la vie quotidienne (météo, repas…) et partage de leurs doutes d’artistes dans une admiration mutuelle.
Enfin, le cycle consacré à Tchekhov sera aussi totalement musical avec le concert, le 7 mai, de Zsuzsanna Vàrkonyi, chanteuse, comédienne et accordéoniste hongroise.
Accompagnée par cinq musiciens elle ouvrira son carnet de voyage entrainant le public dans un univers poétique où se mêlent les chants traditionnels de ses origines et ses propres textes et compositions.
Ainsi vont résonner des chansons en hongrois, en rom, en yiddish, en français ou en anglais. De cette musique élégante où le rythme prédomine, Zsuzsanna Vàrkonyi donnera à entendre toute la mélancolie tzigane dans des sonorités plus pop, blues ou rock.