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Le Lions offre 5 000 euros à l’École de chiens guides
Une fête des plantes, mais aussi de l’artisanat, des produits du terroir, s’est tenue pour la 21© édition à la ferme du Manet samedi 20 et dimanche 21 avril.
La Prairiale, organisée par le Lions Club Montigny les trois villages, est aussi la fête des chiens guides pour lesquels elle recueille des fonds.
Eduquer un chien coûte 25 000 euros
Cinquante exposants étaient présents dont des fidèles comme la viticultrice bordelaise Annie Merlet-Brunet, propriétaire du château Jean-de-Pey. Son stand ne désemplit pas chaque année, valeur sûre de la Prairiale, avec des vins à l’excellent rapport qualité-prix qui contribuent au succès de la manifestation.
Celle-ci est gourmande, artisanale, mais aussi caritative. « Nous offrons cette année encore un chèque de 5 000 euros à l’École de chiens guides de Paris », annonce Véronique Monnet, co-organisatrice de la Prairiale pour le Lions Club.
La Prairiale soutient cette structure, dont l’élevage est situé à Buc, depuis plus de vingt ans.
« C’est très important pour nous », souligne Valérie Lestang, qui représentait l’École des chiens guide de Paris. « Élever, éduquer un chien pendant deux ans, en famille d’accueil puis à l’école, avant de le remettre gratuitement à une personne non ou mal voyante, coûte 25 000 euros », ajoute-t-elle.
Cette bénévole, famille d’accueil pour les jeunes chiens, était accompagnée de Patrick et Safran. Le premier est nonvoyant, le second est un magnifique labradoodle, qui soufflera bientôt ses trois bougies.
« Ce sont mes yeux »
Croisement de labrador et de caniche royal, race née dans les années 1970, le labradoodle ne perd pas ses poils, est sans odeur, il fait le bonheur des personnes allergiques.
« Et des non-voyants », souligne Patrick. « Safran, ce sont mes yeux, la prolongation de moi-même. Avec lui, je vais partout, il se souvient des parcours, il repère les obstacles, y compris les rétroviseurs de camions sur lesquels je pourrais me cogner ou même une rubalise marquant un trou, devant laquelle il va s’arrêter. Avec lui, c’est une véritable fluidité dans les déplacements qu’il me procure », ajoute celui qui voit grâce à son chien.
Considéré comme auxiliaire de vie, Safran, comme tous les chiens guides, est autorisé à entrer partout avec son maître : dans les commerces, les transports, à l’hôpital...
Safran est depuis un an attaché à Patrick. À l’âge d’une dizaine d’années, il prendra sa retraite dans une famille d’accueil. « C’est toujours un moment difficile à passer », convient son maître. Safran est le troisième chien de Patrick. Un binôme rendu possible grâce aux donateurs et aux initiatives comme celle de la Prairiale.