Il vole le fourgon de son coloc’

MAUREPAS.

Ce soir-là, Guillaume aurait mieux fait de ne pas boire. Et surtout de ne pas céder à la tentation de prendre les clés du fourgon de son colocataire. Ces deux éléments joints l’ont mené tout droit dans une cellule de Bois-d’arcy. Il y restera pendant sept mois.

Son histoire remonte à la nuit du 6 au 7 juin dernier. À son domicile de Maurepas, Guillaume a trop tapé dans la bouteille. Sur un meuble, il repère les clés de la camionnette professionnelle de son colocataire. Il s’en empare et disparaît dans la nuit.

Son périple le mènera de Maurepas à Trappes pour s’achever sur le bord de l’autoroute A13. Guillaume a perdu le contrôle. L’accident a été inévitable. Dans le fourgon, deux bouteilles vides de vodka seront retrouvées.

Confondu par le GPS et son téléphone

Au petit matin, son colocataire s’inquiète de la disparition de son outil de travail. Guillaume tergiverse puis avoue. Il promet de rembourser le prix de l’engin : 12 000 euros. Dans le même temps, la société propriétaire de l’utilitaire dépose plainte. Cela permettra de le retrouver dans une fourrière, à Nanterre.

Aux enquêteurs comme aux juges, il affirmera ne pas avoir pris le volant mais s’être installé sur la place du passager. Vérité ou stratégie ? Guillaume sait qu’il joue gros. Il a déjà été condamné pour une conduite sans permis. « J’ai donné les clés à quelqu’un, mais après je n’ai aucun souvenir », soutient-il. Il est cependant certain qu’il se trouvait bien à bord. Le système GPS du fourgon a détaillé l’itinéraire. Et il correspond à l’identique aux déplacements du téléphone de Guillaume.

Avant d’entendre sa condamnation, l’homme de 23 ans a précisé qu’il avait fait un premier pas envers l’entreprise en réglant les 500 euros de la fourrière. C’est aussi le montant de l’amende qu’il devra payer en plus.