Dalle Louvois : la démolition se poursuit

Certains ont tenu à venir voir et immortaliser les dernières heures de la dalle Louvois, sur sa partie ouest. Il n’est en effet pas rare de croiser des Véliziens, appareil photo en mains, aux abords du chantier commencé début août pour la phase démolition.

Précaution maximum

Pas de nostalgie chez la plupart des visiteurs, à l’image de Raymon, venu de Vélizy bas. « Aucun regret, c’était devenu un endroit désagréable, en très mauvais état, presque un coupe-gorge. Il fallait faire quelque chose et ce, depuis longtemps », estime l’habitant.

C’est donc un impressionnant chantier qui se tient jusqu’en octobre, puisque mené aux pieds des immeubles, en limite de la rue Rabourdin, d’où les opérations sont bien visibles.

Au total, ce sont environ 5000 m2 de dalle qui auront bientôt disparu. Ils supportaient une crèche et un centre social.

Menée par l’entreprise COLASSNPR, filiale du groupe Bouygues construction, cette démolition est la phase visible d’un chantier commencé mi-mai. « Nous avons un important travail de désamiantage en cours, puisque beaucoup de surfaces bétonnées sont recouvertes d’un revêtement amianté », explique Maxime Molet, chef de chantier.

Une double peau autour du chantier

Plus discrète, cette opération est conduite dans des locaux confinés, ventilés, pour éviter toute contamination avec l’extérieur. « Nous ne démolissons qu’après un contrôle strict qui s’assure de l’absence totale d’amiante. Nous sommes même allés plus loin que la réglementation, en mettant en place une double peau autour du chantier qui consiste à poncer ce revêtement », indique le démolisseur.

Trois pelles, dont deux munies d’un broyeur, s’affairent sur le site. « Il faut faire très attention aux riverains. Des passages protégés ont été créés, la circulation déviée pour les voitures. Pour éviter les poussières, la zone de travail est arrosée en permanence », souligne Maxime Morlet.

Pour ajouter aux précautions d’usage, certaines zones seront étayées avant démolition pour éviter tout risque effondrement intempestif. « Les poutres porteuses ont été scannées pour vérifier l’état des armatures métalliques et nos conducteurs d’engins sont tous expérimentés pour travailler en limite de présence d’habitants », rassure le chef de chantier.

D’ici douze mois, il faudra démolir l’ancien centre commercial, puis le silo nord, avant de voir un nouveau quartier livré en 2020. Le site actuellement en travaux devrait voir la construction d’un immeuble d’habitation.

Maxime Morlet est le responsable de ce chantier atypique, en plein centre-ville.