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« Le PSG, c’était L’INTERVIEW. inimaginab­le pour débuter »

Retraité des terrains depuis deux ans, l’elancourto­is Christophe Ott, 34 ans, s’occupe désormais des gardiennes du Paris Saint-germain. Entretien avec l’ancien portier de Poissy et de Versailles sur son après-carrière.

- Propos recueillis par Basile Regoli

Quel a été votre parcours en tant que joueur ?

« J’ai été formé aux Chamois Niortais où j’ai signé mon premier contrat pro là-bas. J’ai d’abord fait pas mal de banc en Ligue 2. Quand l’équipe est descendue en National, j’étais titulaire. J’ai participé à la montée en Ligue 2. Je suis parti ensuite six mois à Pau en National puis en deuxième division en Grèce, en première division à Chypre, un an à Martigues en CFA avant d’arriver en région parisienne. J’ai joué deux ans à Poissy avant de finir à Versailles.

Vous avez arrêté votre carrière à 30 ans. Pourquoi ne pas avoir continué un peu ?

Mon genou était fatigué. Il ne supportait plus la charge des entraîneme­nts. Je ne voulais pas prendre plus de risques que ça, comme j’avais l’intention ensuite de devenir entraîneur de gardiens. J’ai préféré tourner la page.

Comment êtes-vous arrivé au Paris Saint-germain ?

Après avoir eu mon diplôme, j’ai cherché un peu autour de chez moi. Dans l’ouest parisien, des clubs structurés qui donnent un peu d’argent pour en vivre, il n’y en a pas beaucoup. J’étais en contacts avancés avec Poissy, je devais reprendre les gardiens là-bas mais au dernier moment, un ami que j’ai en commun avec le coach du PSG féminines, Patrice Lair, m’a dit de le contacter. Il venait juste de signer à Paris. Mon profil l’a intéressé, c’est quelqu’un qui aime bien mettre le pied à l’étrier à des jeunes même sans expérience. Pour moi, c’était inimaginab­le de débuter avec une équipe de D1 féminine.

Avez-vous eu peur au moment de vous engager pour un tel challenge ?

Non car je baigne dedans depuis plus vingt ans. J’ai eu des entraîneme­nts spécifique­s de gardien très tôt dans ma carrière avec, à chaque fois, des personnes de qualité. Ce qui me faisait un peu peur, c’était plus les relations humaines. Comment gérer les gardiennes, leurs états d’âme…

Comment fonctionne­zvous avec Patrice Lair ?

J’ai la chance qu’il me laisse carte blanche au niveau de la préparatio­n des gardiennes. Il a entièremen­t confiance en moi, c’est une chance. La seule chose qui l’intéresse, c’est qu’elles soient performant­es. Mais même s’il ne vient jamais regarder ce qu’on fait, je sais qu’il a toujours un oeil de loin sur comment elles se préparent.

Vous vous occupiez aussi la saison dernière de l’analyse vidéo…

Je collecte des informatio­ns sur les coups de pieds arrêtés de toutes les équipes qu’on rencontre. Je faisais un montage vidéo et l’adjoint reprenait certaines choses lors de la présentati­on (au moment de la causerie d’avant-match).

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur les trois gardiennes du PSG cette saison ?

On a la chance d’avoir une très grande gardienne à Paris, Katarzyna Kiedrzynek, qui aura, je pense, un peu plus de concurrenc­e que l’année dernière. Les deux autres sont arrivées cet été, Christiane Endler qui a été élue meilleure gardienne en Espagne la saison passée et Charlotte Voll. Une jeune Allemande qui a un grand potentiel.

Qu’a-t-il manqué à l’équipe l’an passé pour pouvoir décrocher un titre (deux finales perdues en Ligue des champions et en coupe de France, ndlr) ?

Une profondeur de banc ! On a joué toute la saison avec douze ou treize joueurs alors que Lyon a pu faire tourner son effectif. C’est ce qui a fait la différence en fin de saison. On en rigolait parfois avec le coach car quand il se retournait pour voir qui il avait sur le banc pour un changement, il ne pouvait pas en faire. C’est malheureux à dire mais sinon ça allait baisser le niveau de l’équipe. »

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