Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
Clément Contet fait accepter le street art à Louveciennes
Un artiste s’est emparé nuitamment des murs et autres tableaux électriques louveciennois, depuis quelques mois. Une dizaine de lieux ont ainsi accueilli des oeuvres non autorisées.
Clément Contet est un graphiste de profession qui, passant devant des lieux qu’il qualifie de « moches », a décidé d’y insérer une oeuvre graphique réalisée par ses soins.
« Je travaille à partir de photos où de mes propres dessins, transposés sur des pochoirs. Ils sont découpés au préalable dans mon atelier, une forme par couleur, pour que je puisse travailler rapidement à la bombe sur site », explique le street artiste.
C’est le Schtroumpf posé devant l’école Paul-doumer, qui a lancé la renommée locale de Clément Contet. Celui-ci vient d’être invité par la commune à exposer une semaine dans les locaux de la Maison de l’etang, lors d’un accrochage qui vient de se terminer.
« Le Schtroumpf devant l’école a fait le buzz. Les gens ont essayé de trouver qui en était l’auteur et c’est une indiscrétion d’une connaissance qui a révélé mon identité. Une classe de CM2 m’a envoyé une lettre de remerciements et la Ville m’a indiqué qu’un très bon accueil parmi la population était fait à mes oeuvres », témoigne Clément.
L’artiste est désormais bien connu à Louveciennes, après son passage Maison de l’etang. « J’ai accepté d’exposer. C’était un challenge car il m’a fallu produire en quelques semaines des pièces transportables pour les présenter dans ce lieu culturel. »
Gainsbourg, Cousteau, Karl Lagerfield, Yves Saint Laurent, Coco Chanel… Le Louveciennois a revisité à sa façon les grandes gloires nationales. Jusqu’auboutiste, c’est sur des surfaces de béton posées sur un châssis qu’il réalise beaucoup de ses tableaux. « Je souhaite leur donner l’aspect d’une fresque. J’enduis mes supports d’une fine couche de béton, avec ce rendu de surface sur lequel j’aime travailler. »
Graphiste, habitué à détourner des supports variés, Clément Contet customise aussi des tabourets Ikéa, détourne des poubelles en plastique, bancs, bidons et boîtes aux lettres, objets qu’il propose à la vente et dont certains dialoguent avec un tableau qui leur correspond.
Les enfants le remercient