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Chez les Cairon, on joue au rugby en famille
Dans la famille Cairon, je demande les frères Jean-baptiste et Pierre. Et aussi le cousin Valentin. Ces trois garçons partagent la même passion du rugby et sont coéquipiers au club de Plaisir (Fédérale 2) pour la deuxième année d’affilée. « C’est notre père qui nous a transmis le virus. Il a toujours été dedans, encore aujourd’hui puisqu’il est entraîneur des seniors à Dreux », explique Jean-baptiste qui a été le dernier des trois à arriver dans les Yvelines.
Pierre, le premier à venir à Plaisir
Le premier, c’est Pierre dont c’est la cinquième saison sous les couleurs plaisiroises. « Je suis venu ici il y a six ans car j’avais envie d’un nouveau challenge. J’ai fait deux saisons en Fédérale 3 puis je me suis blessé gravement à la cheville. J’ai eu du mal à revenir, du coup je suis retourné jouer à Dreux. Et je suis revenu il y a trois ans. Ça me titillait de rejouer en championnat de France », raconte ce troisquarts centre qui a retrouvé le pré, dimanche, avec la réserve, après trois semaines de repos forcé en raison d’une tendinite à l’épaule.
En première, ils n’étaient, donc, que deux Cairon sur la feuille de match contre Arras (victoire 29-7). Un premier succès « très important » dans l’optique du maintien à écouter Valentin, auteur d’un des quatre essais. « C’est mon cinquième de la saison », précise-t-il. Lui est arrivé à Plaisir en 2015, en même temps que son cousin Pierre. « Comme eux, j’ai fait toutes mes catégories de jeunes à Dreux. Le fait de changer de club a coïncidé avec la fin de mes études, et du coup j’en ai profité pour venir m’installer ici. Je travaille à l’hôpital de Plaisir. »
« Il y a un sacré fossé »
Le trio a fini par se reconstituer l’an passé lorsque le troisième de la bande, Jean-baptiste, a décidé à son tour de quitter le club familial. « J’avais envie de voir autre chose à bientôt la trentaine », confie celui qui s’est retrouvé à entrer en seconde période ce weekend face à Arras. « La saison dernière, je jouais plus en B et, là, je suis agréablement surpris de me retrouver en A. C’est une première pour moi la Fédérale 2. Le niveau, ça n’a rien à voir avec l’an passé. Il y a un sacré fossé. »
Pour Jean-baptiste et Pierre, respectivement âgés de 31 et 30 ans, il n’y a rien d’exceptionnel pour eux à jouer ensemble.
« On a quasiment joué tout le temps dans la même équipe depuis les plus petites catégories, lâche Pierre. Ça aide car on se trouve plus facilement, et surtout on sait comment joue l’autre. C’est vraiment top en tout cas de se retrouver tous les trois sur le terrain. »
À la tête des seniors depuis le mois d’août, Sébastien Roncalli avoue, lui, prendre « du plaisir » depuis trois mois à les coacher aux entraînements et en matches. Car ce sont « des gars qui sont toujours à l’écoute, qui travaillent et qui veulent progresser », glisse-t-il avec sincérité.
Chez les Cairon, le rugby est en tout cas une sacrée histoire de famille.