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La ville, futur désert médical en 2018
Les déserts médicaux existent au sein de l’agglomération de Saint-quentin-en-yvelines. Depuis plusieurs mois, certaines villes doivent faire face à une pénurie de médecins généralistes ou de spécialistes.
La Verrière, futur désert médical en 2018
Le 31 mars 2018, le seul centre médical de la commune, installé au centre commercial d’orly Parc, va fermer ses portes. La Verrière rejoindra alors la cohorte de villes en situation de désert médical. Le docteur Patrice François va prendre sa retraite au printemps et les charges inhérentes au cabinet médical sont trop importantes pour le docteur François Pichelot et les deux infirmières restantes.
Les médecins refusent d’aller à Marcel-rivière
D’après nos informations, le loyer de l’enceinte privée est de 4 000 euros par mois. Un coût trop important que ne souhaite pas supporter le docteur Pichelot. Avant d’envisager de fermer l’actuel cabinet, un projet de maison médicale a été examiné par la commune. L’objectif était de garder les médecins en créant de toutes pièces un nouveau bâtiment en lieu et place de la pergola située sur la plaine de jeux d’orly-parc 1. « Pendant un temps, on a essayé de voir si nous pouvions contribuer à une maison de santé pour essayer de garder nos médecins », confirme Nelly Dutu (PCF), la maire.
Lorsqu’elle a eu vent des intentions municipales, la MGEN, installée dans la commune, a proposé aux médecins d’occuper des locaux vides à l’institut Marcel-rivière. « Quand on nous a proposé cette solution, il fallait regarder cela de plus près. À partir de ce moment-là, il y a eu des désaccords sur la façon dont on pouvait faire. Les médecins n’étaient pas favorables pour aller s’implanter dans un endroit géré par une mutuelle », explique Nelly Dutu. Les deux praticiens ont refusé de travailler avec la MGEN.
« Un coup très dur »
Après plusieurs mois d’échanges, le projet a été abandonné par la commune. Face aux charges importantes et suite à ces désaccords, la décision de fermer le cabinet médical a donc été actée. Le docteur Pichelot devrait dans les prochaines semaines acter son départ vers le cabinet médical de Coignières même si rien n’est encore officialisé.
Cette future fermeture ne fait évidemment pas les affaires de Daniel Belkhayat, le pharmacien. 35 à 40 % de son chiffre d’affaires, proviennent du cabinet médical et de la fréquentation de ses patients. « Nous sommes pour le moins atterrés par cette nouvelle récente d’autant plus qu’il
était question de créer une maison médicale, déplore le pharmacien. Pour nous et pour la population de La Verrière, c’est catastrophique. Pour les prescriptions médicales, nous sommes entièrement dépendants des médecins et de leur proximité, sachant qu’une bonne partie des Verriérois n’est pas motorisée. C’est un coup très dur », souffle-t-il .
Pour tenter de pallier les effets négatifs de cette future fermeture, la commune travaille sur l’ouverture d’un local, situé entre le coiffeur et le pharmacien du centre commercial d’orly Parc, pour permettre aux infirmières de continuer d’exercer.
Nelly Dutu a aussi interpellé Jean-michel Fourgous (LR), le nouveau président de Saintquentin-en-yvelines, sur le sujet. La mairie réfléchit également à demander l’aide du conseil départemental pour financer la création d’une maison de santé. « C’est une vraie préoccupation. La santé des gens est en jeu. On a des pistes. La puissance publique fait des efforts mais le privé doit en faire également », conclut la maire.