Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Les néons éteints dans les rues commerçant­es de Versailles

- Emmanuel Fèvre

Munis de leurs perches, les militants du groupe local de Résistance à l’agression publicitai­re (RAP), ont éteint une quarantain­e d’enseignes lumineuses, vendredi 27 octobre, à Versailles.

Le groupe, basé sur le territoire de Saint-quentin-en-yvelines et plutôt habitué aux rues du centre centre-ville de l’espace Saint-quentin et de SQY Ouest, avait décidé de faire un petit tour dans la ville royale.

Éteindre dès la fermeture

« Je passe souvent à Versailles, j’ai constaté qu’un bon nombre de vitrines d’agences bancaires, commerces et bureaux, restaient allumées après la fermeture », explique Marie, membre du groupe.

À Versailles, la réglementa­tion nationale s’applique, stipulant qu’une vitrine doit être éteinte entre 1h et 6h. « Les villes ont la possibilit­é d’étendre cette plage horaire au travers de leur règlement local de publicité, ce qui n’a pas été fait à Versailles », déplore Marie. La ville de Versailles a pourtant révisé son RLP récemment.

RAP Saint-quentin met en avant la dépense inutile en énergie, la pollution lumineuse et l’attention portée par les automobili­stes sur ces enseignes qui peut être source de danger.

« Nous agissons aussi sur les abris voyageurs des transports en commun », précise Alistair, membre du RAP Saint-quentin.

Pour ces militants, une extinction des lumières à la sortie du personnel, ou même une heure après la fermeture, serait la solution idéale. Un groupe qui cible aussi les messages publicitai­res de tout genre, qui captent l’attention des passants et automobili­stes et augmentent la pollution lumineuse qui finit par occulter toute vision du ciel et de ses étoiles.

Rendez-vous était pris vendredi à 21h30, devant la gare des Chantiers. Une dizaine de militants étaient présents, dont des Versaillai­s. « Je considère qu’il y a beaucoup trop de lumière et de suggestion­s publicitai­res dans ma ville. Désormais ce sont aussi beaucoup d’écrans vidéo qui sont intégrés aux vitrines, il faut dire stop », confie Egan.

Un flyer explicatif

Les deux premières extinction­s seront des banques, alors que 22h sonnent à la gare des Chantiers. Le système de coupure d’urgence en façade est actionné, le noir se fait dans les locaux. Un écran animé en vitrine est recouvert d’un film papier, demandant moins de pub dans les vitrines.

« Nous restons dans la légalité, sans franchir d’espaces privés. Sur chaque commerce éteint, nous posons un flyer expliquant notre geste, avec notre contact. L’idée est aussi de dialoguer avec les commerçant­s, les citoyens. La démarche porte ses fruits », souligne Marie.

Pour le RAP Saint-quentin, le centre commercial a ainsi notoiremen­t baissé son niveau d’éclairage le soir. « Nous avons interpellé les responsabl­es du magasin H & M, à propos d’une vitrine qui restait allumée après l’extinction de l’enseigne. Ils ont accepté de nous rencontrer, d’écouter nos arguments. H & M éteint désormais toutes ses sources lumineuses la nuit », se félicite Alistair.

Le RAP saint-quentinois a terminé sont action vers minuit en plongeant dans le noir l’enseigne Monoprix, avenue de l’europe.

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