Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
SNL fête ses 20 ans et continue à loger les plus fragiles
Plus qu’un simple bailleur proposant des logements passerelle, Solidarité nouvelles pour le logement (SNL) est un facilitateur pour remettre debout des personnes abîmées par la vie. Partant du principe qu’un toit est la base de toute reconstruction, SNL loge puis accompagne ses locataires, vers l’autonomie. Et cela fait 20 ans que ça dure.
115 logements dans les Yvelines
« SNL est né de la volonté de citoyens qui souhaitaient s’investir plutôt que de critiquer l’action des pouvoirs publics. Nous avons voulu permettre à des gens sans logement d’habiter en centreville, hors des grands ensembles de périphérie, pour leur permettre de reprendre pied dans la vie sociale », explique Charles-henri Savouré, ancien président du groupe versaillais.
SNL est né à Paris en 1988, puis s’est étendu dans les Yvelines en 1997. « À Versailles, ce sont des bénévoles de l’association SOS accueil, destinée à un accueil de jour des SDF, qui ont voulu aller plus loin avec ces personnes et proposer un parcours résidentiel et professionnel à celles qui avaient la capacité de s’en sortir. Notre premier logement a été acheté rue Carnot », se souvient Charles-henri Savouré.
Ce sont désormais 20 groupes qui oeuvrent dans les Yvelines, disposant de 115 logements, avec 300 bénévoles soutenus par 2 000 donateurs.
« Cela m’a permis de respirer »
« Notre moteur, c’est l’insertion par le logement. Permettre aux personnes de se poser, c’est un premier pas vers la fin de la galère. En moyenne, nos locataires passent 3 ans chez SNL, pour retrouver ensuite le parc social pour 90 % d’entre eux », détaille Thomas Bertaud, directeur de SNL Yvelines.
En complément des assistantes sociales, les bénévoles accompagnent en binôme les bénéficiaires, dont certains habitent pour la première fois chez eux. « J’ai passé 7 ans dans un logement SNL. C’est une véritable famille pour moi », témoigne Ahoua. La jeune femme a désormais trouvé un appartement dans le parc social, mais continue à bénéficier du soutien de SNL et commence à donner de son temps, devenant bénévole, pour des actions ponctuelles, notamment.
« SNL m’a permis de respirer, puis d’envisager une formation et la recherche d’un emploi. Être accompagnée était vraiment rassurant. C’est à moi maintenant de me rendre utile », confie Ahoua.