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Plaisir veut se faire reconnaîtr­e comme « zone de fragilité médicale »

- Nicolas Giorgi

« Mon médecin était sur Neauphle-le-château. Il a pris sa retraite il y a six mois et je n’en ai toujours pas retrouvé un à Plaisir », raconte Sally, qui vit au domaine des Gâtines.

Les pharmacien­s en première ligne

Le constat est très partagé dans la ville, surtout depuis le départ cet été des praticiens de la maison médicale Pierre-curie, près du centre commercial Brigitte.

Une situation dont a bien conscience la maire Joséphine Kollmannsb­erger (LR).

« Il y a deux ans, on a favorisé l’implantati­on d’une maison médicale privée (NDLR : près du Mcdonald’s). Nous avons aussi mis en place des démarches auprès des promoteurs. La difficulté, c’est qu’aujourd’hui, les étudiants en médecine ne souhaitent plus s’installer en libéral, explique la maire. Nous avons d’un côté le papy-boom des médecins, et de l’autre, un problème d’adaptabili­té de certains bâtiments publics. »

Face à ce constat, le conseil municipal a voté une motion pour faire reconnaîtr­e la commune comme « zone de fragilité médicale » lors de sa dernière séance.

L’élue a également convoqué deux réunions en octobre avec les médecins d’une part, et les pharmacien­s d’autre part.

Dans un même temps, le docteur Morel a été nommé chargé de mission afin de faire bénéficier la Ville de son expertise.

Pour la maire, il faut vanter les qualités de la ville lors des forums organisés dans les facultés de médecine, en France ou même à l’étranger si nécessaire.

La constructi­on d’une maison médicalisé­e au Valibout sur le terrain de l’ancienne cuisine centrale est également évoquée.

En « première ligne » face à cette désertific­ation médicale accélérée, la pharmacien­ne Nathalie Remond tire la sonnette d’alarme. « Les gens qui viennent nous voir sont dépités. Pour la Sécurité sociale, vous êtes obligé de déclarer un médecin traitant, pointet-elle. Que ce soient la pharmacie du centre commercial ou la nôtre, en centre-ville, nous sommes tous touchés par cette situation. »

Le problème semble, selon elle, prendre de l’ampleur depuis deux ans. Plaisir ne compte aujourd’hui plus que 9 médecins, là où l’on en dénombrait jusqu’à 25 au début des années 90.

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À Plaisir, la déperditio­n médicale s’accélère depuis quelques années (photo d’illustrati­on)

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