Deux titres pour Benjamin Thomas

Deux médailles d’or et une en bronze. Un an après une moisson exceptionnelle (une en or, une en argent et une en bronze) lors du championnat d’europe à Saint-quentin-en-yvelines, le Trappiste Benjamin Thomas a réussi à faire encore mieux en Allemagne du 18 au 22 octobre. De nouveaux podiums qui viennent parachever « une année très fructueuse » pour le pistard tricolore qui avait déjà réussi à décrocher deux maillots de champion du monde en avril.

En poursuite et à l’américaine

« Ce championnat d’europe était mon objectif de fin de saison. J’avais bien préparé mon coup », confie celui qui est monté sur la plus haute marche du podium lors des épreuves de poursuite par équipes et à l’américaine. Le bronze ayant été obtenu à l’omnium. « Si je devais en sortir du lot, cela serait l’américaine. C’est une course en relais très spectaculaire. Et puis, c’est quelque chose de fort que de gagner à deux. » Cette fois-ci, c’était avec Florian Maitre. Son partenaire habituel, Morgan Kneisky, avait dû déclarer forfait après avoir été renversé par une moto.

Alors que bon nombre de coureurs sont désormais en période de coupure, Thomas a, lui, décidé de jouer les prolongations en choisissant de s’aligner début novembre sur les étapes de coupe du monde en Pologne (3 au 5) puis au Royaume-uni (10 au 12). « L’idée, c’est de pouvoir marquer des points UCI pour préparer les prochains mondiaux sereinement, explique-t-il. Je ferai l’impasse sur celles au Canada et au Chili en décembre. J’en profiterai pour partir un peu en vacances. » Et ainsi souffler après une année riche en émotions et en courses.

Il a signé pro à la FDJ

« C’est clair que j’ai réussi à passer un palier par rapport à l’an dernier. Et j’espère que ça va continuer comme ça », glisse le garçon qui ouvrira un nouveau chapitre dans sa carrière la saison prochaine en rejoignant l’équipe professionnelle de la Française des Jeux (FDJ) après trois saisons sous les couleurs de l’armée de terre. « C’est le début d’une nouvelle aventure qui, je l’espère, sera la plus longue possible. Je vais pouvoir continuer à allier les deux activités : la piste qui est l’une de mes premières passions et la route où je prends de plus en plus de plaisir. »

La piste va évidemment rester sa priorité avec les Jeux olympiques de Tokyo en 2020 dans sa ligne de mire. Mais Thomas devrait également faire sur route ses grands débuts sur le circuit World Tour où se retrouvent les meilleurs cyclistes de la planète. « Maintenant, je ne m’enflamme pas. Je commencerai tranquillement la saison avec des courses de classe 1 en France. Et ensuite, on verra en fonction des résultats. »