Nicolas Vaude et Christelle Reboul, de la vie à la scène

C’est la première fois qu’ils seront tous les deux sur scène. Nicolas Vaude et Christelle Reboul forment un couple à la ville. Ils le forment ou presque désormais à la scène dans Un Homme à distance, une pièce mise en scène par Didier Long, adaptée du roman éponyme de Katherine Pancol. Elle sera présentée à la Grande Scène du Chesnay le 9 novembre.

À l’origine de cette pièce, il y a la rencontre fortuite entre l’auteure d’un Homme à distance et les deux comédiens.

« Quand j’ai eu fini d’écrire Un Homme à distance, je n’arrivais pas à quitter les personnages. Je tournais, tournais autour d’eux en les suppliant de rester un peu, raconte Katherine Pancol qui sera présente à l’issue de la représentation pour échanger avec les spectateurs. J’ai eu l’idée d’en faire une pièce de théâtre. Quoi de mieux pour les garder ? »

« Un jour, sur une plage de Normandie, j’aperçus un homme en veste noire, cheveux dans les nuages, qui marchait en récitant des mots emportés par le vent. Il semblait échappé d’un film, d’un roman. Un peu plus loin, sur les galets, une femme lisait. Un peu penchée, pensive, appliquée. Je les observais longtemps, sans oser les aborder. » Ce n’est qu’un an après, sur la même plage, que Katherine Pancol aborda Christelle Reboul et Nicolas Vaude.

« Nous étions Nicolas et moi sur la plage des Petites Dalles, près de Fécamp, raconte Christelle Reboul. Et nous y avons rencontré Katherine Pancol. J’avoue qu’à l’époque, j’étais peut-être la seule française à ne pas la connaître », sourit l’actrice. L’auteure d’un Homme à distance leur parle alors de son projet d’adapter son roman à la scène et leur propose d’endosser les rôles de Kay Bartholdi, libraire à Fécamp, et d’un touriste américain, Jonathan Shields.

Un jour, Jonathan pousse la porte de la librairie de Kay alors que cette dernière est à Paris. Il parle avec Nathalie, la vendeuse furète, pose des questions puis s’en va, non sans avoir commandé une série de livres que Kay devra lui envoyer durant son périple en France, aux adresses qu’il laisse par écrit. Envoyer des livres par la Poste au XXIE siècle ? Et pourquoi pas, assure Jonathan. C’est ainsi que commence l’histoire d’un Homme à distance. Ce qui ne devait être qu’un banal envoi de livres va se révéler une déchirante histoire d’amour. « Ce sont des lettres, il a fallu adapter le roman à la scène, raconte Christelle Reboul. Car au théâtre, certaines choses n’ont pas besoin d’être dites mais juste jouées. »

Avec Nicolas Vaude, son mari originaire du Chesnay, Christelle Reboul avait présenté la saison dernière à la Grande Scène La Religieuse. Lui était à la mise en scène, elle sur la scène. Cette fois-ci, ils y sont donc tous les deux. Cela peut avoir des avantages mais aussi quelques inconvénients. « On se connaît donc on sait quelles vont être les réactions de l’autre. Mais du coup, il y a cette part d’imagination qui est sans doute plus développée lorsque l’autre est un inconnu, sourit Christelle Reboul. Jouer avec son partenaire, c’est aussi inventer la pensée de l’autre. »

Sur une plage de Normandie ■PRATIQUE Un Homme à distance, jeudi 9 novembre à 20h30 à la Grande Scène du Chesnay. Tarifs : 15 à 26 €. Rens. : www.lechesnay.fr