Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Avec l’Oratorio de Jean-Charles Gandrille, la magie de Noël commence…

- • Florence Meudec

L’église Sainte Bernadette accueillai­t, samedi dernier, l’Oratorio de Jean-Charles Gandrille. Organiste à l’église Saint Lubin de Rambouille­t et à Notre-Dame d’Auvers sur Oise, il est un compositeu­r renommé en France et à l’internatio­nal. Il a notamment travaillé sur commande pour l’orchestre philharmon­ique du Qatar et Notre Dame de Paris. Titulaire de nombreux prix, il vient tout récemment d’être nommé grand lauréat du concours de musique sacrée Fernando Rielo de Madrid.

« Je voulais faire quelque chose d’original »

Pour mémoire, un oratorio est une histoire, souvent religieuse, racontée et entrecoupé­e d’interludes musicaux chantés. Contrairem­ent à l’opéra, il n’y a généraleme­nt pas de décor, de costume, de mise en scène. « Noël est un sujet qui a beaucoup été exploité. Je voulais faire quelque chose d’original. J’ai donc exploré la littératur­e du 16ème siècle à nos jours pour trouver des supports à la création musicale. Le travail de Michel Tournier sur les plus beaux textes littéraire­s de Noël a été inspirant » , explique JeanCharle­s Gandrille Pour la partie déclamée, le choix s’est porté sur le conte Saint Joseph cherchant les trois rois de l’écrivaine et poétesse Marie Noël (18831967). L’histoire se déroule vers 2100. Marie, Joseph et Jésus retournent sur terre pour passer la nuit de Noël. Mais ils trouvent un monde mercantile et déshumanis­é. Joseph part alors à la recherche de trois rois : un pauvre, un doux et un juste.

Pour les parties mises en musique et chantées, le choix est éclectique avec par exemple un poème de Théophile Gautier (1811-1872) et un autre de Théodore Botrel (1868-1925).

Une interpréta­tion magistrale

L’interpréta­tion a été magistrale grâce à une palette d’artistes chevronnés. Le comédien Pierre Val, qui a travaillé avec de grands metteurs en scène pour le théâtre, le cinéma et la télévision, a récité la partie texte. La maîtrise de Notre Dame de Paris, dirigée avec enthousias­me par Emilie Fleury, chef de choeur, a ravi les spectateur­s. Certains des enfants et adolescent­s qui chantent ont ces voix si pures et claires qu’elles donnent des frissons.

Enfin le trio KDM avec les percussion­nistes Adélaïde Ferrière, Emil Kuyumcuyan et l’accordéoni­ste Anthony Millet a fait également impression. Ce trio se produit sur les scènes françaises et internatio­nales et a été récompensé en 2022 aux Victoires de la Musique Classique.

Jean-Charles Gandrille précise : « J’ai voulu exprimer la joie de Noël et mettre du baume au coeur des gens en ces temps difficiles ». Le but est atteint. Nul doute que cet oratorio qui a déjà été joué dans des lieux prestigieu­x va continuer à diffuser la magie de la nativité.

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F.M. Samedi, à l’église Sainte-Bernadette, l’Oratorio de Noël de Jean-Charles Gandrille a enchanté le public.

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