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The Sorority, l’applicatio­n d’entraide des femmes s’implante dans les Yvelines

Un abri qui sauve de vies et the Sorority ont signé une convention avec la ville de Verneuil-sur-Seine. On vous explique.

- • Florent JACONO

Verneuil-sur-Seine est la première ville à signer une convention avec deux sites d’entraide citoyenne et féminine qui ont pour but de mettre en relation les femmes, pour lutter contre les violences qui leur sont faites. Il s’agit là, d’appliquer le principe de sororité : la solidarité entre femmes.

Sorority, un système d’alerte

La première applicatio­n Sorority est ainsi un système d’alerte et d’entraide pour les femmes. « L’idée, c’est de créer une communauté d’entraide via un outil numérique et de soutenir les personnes isolées » , renseigne Priscillia Routier Trillard, directrice générale et fondatrice de Sorority.

Le principe est simple, chaque femme inscrite, va tomber sur un gros bouton rose et bleu lorsqu’elle ouvrira l’applicatio­n. Ce bouton va lui permettre de lancer l’alerte, et de prévenir les 50 femmes les plus proches autour d’elle.

« En moyenne il y a 10 prises de contact en 1 minute, ajoute Priscillia Routier Trillard . Ça permet d’arrêter les agressions potentiell­es. »

Une simple prise de contact qui peut permettre d’aider la personne en danger. En cas de besoin, les femmes prévenues peuvent ensuite alerter la police ou même intervenir. « On ne demande pas aux femmes de se mettre en danger, bien sûr, surtout pas. L’idée c’est de prendre un groupe de personnes avec soi pour aller voir la personne. Un agresseur ne veut pas être vu, s’il est vu par plusieurs personnes, il va arrêter son geste. On veut changer l’effet de sidération » , renseigne Priscillia Routier Trillard.

93,9 % d’utilisatri­ces se sentent davantage en sécurité

Selon une enquête faite auprès des utilisatri­ces en 2022, 93,9 % d’entre elles se sentent davantage en sécurité grâce à l’applicatio­n mobile lancée en 2020. Elles sont aujourd’hui 85 000 à utiliser cette applicatio­n.

« Un ami que je n’avais pas vu depuis longtemps m’a fait des attoucheme­nts, et voulait absolument avoir un rapport avec moi alors que je lui répétais d’arrêter, mais il ne voulait pas, il faisait tout pour me ramener chez moi (…) J’ai donc activé l’alerte et plusieurs femmes ont proposé de m’aider, d’appeler la police si besoin. Je me suis sentie soutenue et accompagné­e, cela m’a beaucoup aidée » , témoigne par exemple cette utilisatri­ce, anonymemen­t sur la page Instagram de l’applicatio­n.

À noter, il n’y a aucun homme sur cette applicatio­n, seules les femmes sont autorisées, un selfie en temps réel et une pièce d’identité sont demandés. Et une modération humaine est effectuée pour chaque inscriptio­n. « C’est très sécurisé pour qu’il n’y ait pas de problème, et il n’y en a pas eu » , témoigne Priscillia Routier Trillard.

Un abri qui sauve des vies

Sur cette applicatio­n, on peut également voir les utilisatri­ces autour de sa position. Les pictogramm­es avec des cheveux roses représente­nt des femmes prêtes à vous accueillir pour la nuit en cas de problèmes. « Ça va être dans les premières heures pour pouvoir mettre en sécurité la personne », renseigne Priscillia Routier Trillard.

« Si jamais l’hébergemen­t doit durer plusieurs nuits, on a toute l’expertise pour encadrer cet hébergemen­t citoyen » , ajoute Charlyne Péculier, la créatrice d’Un abri qui sauve des vies et qui s’est associée avec l’applicatio­n The Sorority.

Un abri qui sauve des vies est une associatio­n d’hébergemen­t citoyen dédiée à la protection des victimes de violences conjugales et intrafamil­iales. Grâce à l’engagement de particulie­rs qui prêtent une chambre ou un logement, elle apporte une solution pour mettre à l’abri des victimes et leurs enfants.

Ce qui constitue le premier pas vers leur reconstruc­tion. Plus de 300 personnes proposent un logement sur le site. « On a un protocole de sécurité, on effectue un entretien de motivation, on fait une vérificati­on de la carte d’identité en visioconfé­rence, on vérifie la chambre qui est proposée. Ça nous permet de cadrer les choses. On fait signer un contrat de confidenti­alité, pour que ce nouveau logement ne soit pas crié sous tous les toits » , précise la créatrice de l’associatio­n.

Un logement temporaire qui dure au maximum 15 jours, « on s’appuie sur les associatio­ns locales pour trouver une sortie positive » , renseigne Charlyne Péculier.

Une première convention tripartite avec Verneuil-sur-Seine

Ces deux sites nationaux fonctionne­nt en binôme. « Avec Priscillia Routier Trillard, la créatrice de Sorority, on a eu nos deux idées de notre côté, on s’est découverte sur Instagram et on a décidé de s’associer et de travailler ensemble. On est super complément­aires » , commente Charlyne Péculier.

Le 11 janvier, une convention tripartite avec la ville de Verneuilsu­r-Seine a été signée. « Ça nous permet d’agrandir notre réseau d’entraide citoyenne. C’est une légitimité d’avoir des institutio­nnels avec nous. C’est très important pour ancrer cette culture de l’entraide citoyenne au service de la lutte contre les violences » , confirme Charlyne Péculier.

Le CCAS de la ville de Verneuil-sur-Seine intégrera désormais à ses outils d’orientatio­n la solution the Sorority (via un QR code) et la solution d’hébergemen­t d’Un abri qui sauve des vies et disposera d’une relation directe avec l’associatio­n. En complément, les victimes pourront toujours joindre directemen­t l’associatio­n via le numéro d’écoute : 09 77 42 59 20 (disponible 24/24 h, 7/7 j).

Et les femmes qui peuvent abriter les victimes pourront se faire connaître au 01 60 99 52 36. Des affichages ciblés seront également effectués dans la ville (mairie, pharmacie, commissari­at, etc.).

Les deux créatrices web sont en discussion avec 70 villes, dont plusieurs dans les Yvelines, pour étendre leur réseau et se faire connaître. L’applicatio­n Sorority, gratuite, est également traduite en anglais et en espagnol.

➜ Depuis quand le groupe Krys a-t-il décidé d’augmenter sa production de verres en France ?

Christophe Lallau, directeur général du site industriel et logistique de Krys : Cela fait 25 ans que Krys Group a adopté cette politique, soit bien avant que la réindustri­alisation de l’économie française s’impose comme une évidence. L’entreprise a été pionnière en choisissan­t de fabriquer ses verres en France, à Bazainvill­e, en rapatriant des production­s auparavant réalisées en Asie. D’ailleurs, dès 2012, nous avons été le premier verrier à obtenir la certificat­ion Origine France Garantie pour ses verres. Ce n’est pas le choix le plus économique, mais c’est un engagement sociétal et de service. La crise covid, les crises internatio­nales ... Tout cela nous a montré qu’il pouvait en résulter de nombreuses conséquenc­es, comme la problémati­que du transport par exemple, ce qui nous conforte dans notre positionne­ment et accélère notre dynamique.

➜ Comment avez-vous fait pour accroître votre capacité de production ?

Il y a 3 ans, Krys Group a fait le choix d’investir massivemen­t dans son outil industriel, notamment dans le cadre de son projet KAP 2023. Au départ, l’usine produisait 400 000 verres par an. Mais en 2020, avec une production d’ 1,4 million de verres par an, nous arrivions à saturation.

16 millions d’euros, avec des subvention­s de la Région (600 000 euros) et de l’État ( 800 000 euros), ont été injectés afin d’agrandir le site de 5 000 m2 et acquérir du matériel de pointe. Nous avons quasi doublé notre surface de production et sommes ainsi parés pour accompagne­r la croissance du groupe. Les équipes ont été très mobilisées sur ce projet. Elles ont vécu 2 ans de travaux et dans le même temps le site n’a jamais fermé. Les salariés n’ont pas arrêté d’innover et de produire. Il n’y a jamais eu d’interrupti­on de fabricatio­n et les clients ont continué à être livrés. Résultat, nous avons bé

 ?? Verneuil-sur-Seine ?? Fabien Aufrechter, le maire de Verneuil-sur-Seine, dans le cadre de ces fonctions de Directeur Web 3.0 de Vivendi a signé cette convention tripartite à Las Vegas, le 11 janvier 2024, à l’occasion de l’édition 2024 du Consumer Electronic­s Show (CES). À gauche, Charlyne Péculier et à droite Priscillia Routier Trillard.
Verneuil-sur-Seine Fabien Aufrechter, le maire de Verneuil-sur-Seine, dans le cadre de ces fonctions de Directeur Web 3.0 de Vivendi a signé cette convention tripartite à Las Vegas, le 11 janvier 2024, à l’occasion de l’édition 2024 du Consumer Electronic­s Show (CES). À gauche, Charlyne Péculier et à droite Priscillia Routier Trillard.
 ?? Un abri qui sauve des Vies ?? Sur le site Un abri qui sauve des vies, on peut voir les hébergemen­ts d’urgence chez les particulie­rs qui sont proposés pour une durée de 15 jours.
Un abri qui sauve des Vies Sur le site Un abri qui sauve des vies, on peut voir les hébergemen­ts d’urgence chez les particulie­rs qui sont proposés pour une durée de 15 jours.
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Sorority The Sur l’applicatio­n The Sorority, on peut voir les différente­s femmes autour de nous inscrites sur l’applicatio­n.

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