Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
À Saint-Germain-en-Laye
Le théâtre Alexandre-Dumas de Saint-Germain-en-Laye accueille, samedi 2 mars, l’adaptation de Pinocchio par la compagnie Les Dramaticules.
Un pantin de bois désobéissant rêve de devenir « un petit garçon comme il faut ». Ce drôle de personnage égoïste et sans miséricorde se heurtera avec une cruelle constance à un monde impitoyable avant sa rédemption et sa transformation finale miraculeuse, grâce à la bonne fée.
Tout comme Don Juan, Peer Gynt et les personnages du Magicien d’Oz, Pinocchio est jeté sur un chemin hasardeux qui le confronte à toutes ses frustrations, à toutes ses failles, à tous ses travers.
Son voyage est un parcours initiatique dans une Italie fantasmée où les bûches prennent vie, où les animaux parlent et où les morts reviennent.
Des thématiques universelles
L’action se déploie sur une multitude de scènes : la mer, la ville, la campagne, la forêt, un petit théâtre de marionnettes, le ventre d’un squale… Chacune des péripéties de son long voyage est un rite, l’élément d’une thérapie qui doit transformer ce monstre de Pinocchio en enfant « sage et dévoué ».
Les thématiques des aventures de Pinocchio sont universelles : le libre arbitre, la quête d’identité, la transgression, le désir et la morale. L’oeuvre contient en elle une très forte célébration de la théâtralité et revendique la supériorité poétique de la parabole sur l’anecdote, et de l’imaginaire sur le réel ; la fantaisie est partout et les épisodes se succèdent avec une jubilation frénétique qui accompagne la fuite en avant du héros.
Une mise en scène foraine
Ce spectacle est placée sous le signe des arts forains : nombreux éléments de décor sur roulette en 2D, toiles peintes, portants et malles de costumes à portée de main.
Le metteur en scène, Jérémie
Le Louët a fait le choix de couleurs saturées pour les lumières, d’une vidéoprojection, d’un environnement sonore ostensible — playback, doublage en direct, voix amplifiées — mais aussi de caméras mobiles.
Une fabrique théâtrale à l’instar de celles imaginées par Fellini au studio Numéro 5 de la Cinecittà. Car pour ces aventures de Pinocchio, il faut recréer, à chaque représentation, un lieu de tous les possibles, pour donner simultanément vie aux souvenirs, aux fantasmes, aux mythes et aux rêves.
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