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Versailles environnement et initiatives fait le point sur la gestion des déchets
L’association Versailles environnement et initiatives (VEI) organisait une conférence-débat sur le vaste sujet des déchets.
Alors que la valorisation des biodéchets est censée être obligatoire depuis le 1er janvier, l’association Versailles environnement et initiatives (VEI) s’est penchée sur la question des poubelles dans l’agglomération lors d’une réunion publique.
Pas de foule cependant samedi après-midi, salle de la Rotonde. Le sujet ne passionne pas forcément beaucoup les citoyens.
Et pourtant, une agglomération qui trie bien, ce sont des taxes sur les ordures ménagères qui baissent.
« Il faut aller visiter le Sidompe, centre de tri installé à Thiverval-Grignon qui reçoit la collecte de déchets recyclables produits par Versailles Grand Parc » , incite Anne Boisroux- Jay. « Après avoir compris ce qui s’y passe, c’est une incitation à bien trier ses poubelles » , ajoute la présidente de VEI.
Le Sidompe trie pour valoriser carton, papier, métal, verre, auprès de recycleurs qui lui achètent ces matériaux.
Ce qui n’est pas recyclable (les erreurs de tri) est incinéré pour produire de l’énergie. Trop d’erreurs, ce sont des revenus en moins et une collecte facturée plus chère aux collectivités.
7 500 logements sont chauffés à Plaisir grâce au centre de tri et son incinérateur, 100 000 mégawatts d’électricité sont produits chaque année, ce qui tord le cou aux adversaires de l’incinération.
Ve r s a i l les pr o d u it 12 000 tonnes de déchets recyclables chaque année. « Le taux de refus est de 23,4 %, contre 23 % en moyenne pour les 118 communes couvertes par le Sidompe » , précise Philippe Pain, conseiller municipal chargé de la propreté et conseiller communautaire en charge des déchets.
Versailles Grand Parc veut en outre tendre vers une réduction du tonnage d’ordures ménagères non valorisées, dont les biodéchets. Incinérer des épluchures et des restes alimentaires est en effet un non-sens. Monopolisant des rotations de camion, d’une efficacité thermique quasi nulle, pouvant servir à produire du gaz par méthanisation, du compost, ils devraient voir leur valorisation mise en place pour coller à la loi AGEC (Agir contre le gaspillage et pour l’économie circulaire).
Une mise en place à la vitesse de l’escargot, qui commence par le compostage auquel incite l’agglomération.
« 28,1 % des foyers sont équipés dans VGP, 31,4 % à Versailles, soit 7 500 habitations » , indique Philippe Pain. Les ordures résiduelles non valorisées sont passées de 238 kg par habitant en 2014 à 189 kg en 2023. Les communes ayant mis en place la tarification à la levée pour les bacs d’ordures ménagères ont vu le tonnage ramassé diminuer de 6 % passant à 168 kg par an et par habitant.
VGP, en 2023, a produit 71 kilos de déchets alimentaires par habitant et 12 183 tonnes de papier et emballages.
Réduire les impôts
En attendant les collectes de biodéchets en bacs spécifiques, le compostage est mis en avant dans l’agglomération et la ville de Versailles. Mais faire changer les habitudes prend du temps.
« Notre résidence de 55 logements, équipée de composteurs placés dans le parc, compte 16 seaux actifs » , témoigne René Pollet, membre de VEI.
Les sites de compostage public mis en place par VGP au jardin des Récollets et à l’entrée du parc Balbi attendent désespérément des référents compostage pour entrer en fonction.
Pour les volontaires, l’agglomération distille une journée de formation, dont les prochaines sessions auront lieu en mai et juin.
Rue Alexis de Tocqueville, le jardin partagé ouvre ses composteurs aux habitants, chaque matin, de 10h à 12h et le mercredi à partir de 17h. « Une quarantaine de familles déposent leurs déchets compostables sur place » , note Moncef Elachèche, référent compost au jardin partagé et élu d’opposition au conseil municipal.
Tarification incitative
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