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Bougival à travers les siècles tome 3
C’est une somme de renseignements, de photos, d’anecdotes, couvrant la période 1870- 1940, disponible à la vente au travers d’un beau pavé d’une centaine de pages.
Le Groupe de recherches historiques de Bougival (GRHB) explore l’époque moderne, après deux premiers ouvrages, des origines à la Révolution, puis de la Révolution à la Première Guerre mondiale.
Photos inédites
Les historiens bougivalais avaient commencé leur saga en 2014, par un ouvrage dévoilant la vie millénaire de l’église Notre-Dame de l’Assomption.
Un très bel opus qui avait lancé une décennie de recherches acharnées pour Daniel Adam, Pierre Chauvot, Laurence François, Jean-Claude François et Daniel Robat.
Des livres historiques précédés en 2003 et 2011 par des recueils de cartes postales.
Car, outre être passionné par l’histoire de sa ville, Daniel Robat est à la tête d’une remarquable collection de cartes postales, autour de Bougival, La Celle-Saint-Cloud et Le Port Marly. Un fond qui compte près de 3000 documents.
« Commencée par hasard sur une brocante de la région où j’accompagnais mon épouse, regardant pour m’occuper un stand de cartes postales, le marchand m’a proposé de voir celles qu’il possédait sur Bougival. Je suis reparti avec deux photos et le début d’une passion pour ces images qui disent beaucoup d’une époque » , raconte le collectionneur.
Ville prisée
Une confirmation pour l’historien de ce qu’était la ville à l’époque. Un bourg commercial et animé du secteur. « Une ville très importante parmi ses voisines. Un âge d’or à partir de la fin XIXe, avec ces guinguettes des bords de Seine, qui drainaient une clientèle parisienne, venue à la campagne par le tramway qui passait sur les quais, puis par la ligne de chemin de fer qui reliait Paris à Saint-Germain en-Laye. Il y a eu plusieurs restaurants qui dépassaient les 300 couverts, le long des quais, comme en bord de marne. C’est difficilement imaginable aujourd’hui » , ajoute Daniel Robat.
Les restaurants, le vin à Bougival, le tourisme, font partie des chapitres particulièrement instructifs qui ponctuent la bible publiée par le groupe.
La batellerie, les industries locales, le sport, les personnages célèbres, les bâtiments emblématiques ne sont pas en reste.
250 photos
L’iconographie occupe une place centrale dans les livres du groupement, 250 images ponctuent le tome 3 et ses 120 pages.
La présentation, l’impression, particulièrement soignées, en font un livre d’une lecture agréable qui ne cède en rien à la pertinence historique du contenu.
« Nous récupérons beaucoup de photos chez les anciens. C’est aussi un travail important aux archives municipales, départementales. Nous nous sommes replongés dans le livre publié dans les années 1970 par Madeleine et Émile Houth, véritable mine de renseignements » , souligne Laurence François.
L’après-guerre et les grandes mutations des 30 glorieuses devraient être source d’un quatrième et dernier tome tout aussi passionnant. Mais patience, le GRHB, fin limier de l’histoire bougivalaise, est pour l’instant au travail.