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Une première classe de maternelle pour les enfants autistes
À première vue, c’est une classe de maternelle comme les autres avec ses bancs, ses tables ou son tableau. Pourtant, elle n’est pas tout à fait ordinaire. Depuis novembre dernier, l’école maternelle Henri-Wallon à Trappes accueille une classe UEMA (Unité d’enseignement en maternelle autisme). La première du genre dans la commune.
Encadrés par des professionnels
Sept enfants âgés de 3 à 4 ans et présentant des troubles du spectre de l’autisme sont scolarisés dans cette classe. Ces tout-petits bénéficient d’un accompagnement adapté. Ils sont encadrés par une enseignante et une équipe de l’association Délos Apei 78 composée de deux éducatrices spécialisées, d’une éducatrice de jeunes enfants, d’un psychologue et d’une psychomotricienne.
Les enfants sont présents à l’école sur les mêmes temps scolaires que les autres élèves de l’établissement. Leur emploi du temps est adapté en fonction de leurs compétences et besoins. « Ils ont toujours un temps de jeux quand ils arrivent puis des comptines et des activités sur table » , détaille Laettitia Laurent, chef de service de l’UEMA.
Au sein de cette grande école, leur intégration semble bien se passer. « Un enfant a déjà été en inclusion dans une classe sur des temps réduits, indique Marie-Pierre Fily, directrice de l’établissement. À la récréation, les enfants sont très bien intégrés. Cela se passe très bien. »
À l’issue de leurs trois ans de maternelle, l’espoir est de les voir rejoindre une classe ordinaire à partir du CP. Ou bien intégrer une Unité d’enseignement élémentaire autisme (UEEA), espérée par la ville de Trappes. « J’attends une UEEA pour prolonger la scolarité de ces enfants » , confirme Ali Rabeh, qui reconnaît que la collectivité « est en retard » en matière de handicap. « Les enfants en situation d’handicap doivent pouvoir bénéficier des accueils de loisirs, des séjours proposés par la ville... » , ajoute l’élu. Pour améliorer cette situation, la municipalité a d’ailleurs recruté un chargé de mission ville inclusive.
Le département des Yvelines compte pour l’instant sept classes UEMA et deux UEEA. « On va continuer nos efforts dans le cadre du Plan Inclus’IF 2030, promet Simon Kieffer, délégué départemental de l’Agence régionale de santé (ARS). On vise le développement des UEEA. »