Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Les chasseurs reçoivent leur patron national

- • Philippe COHEN

Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs, Gérard Larcher, président du Sénat et Frédéric Rose, nouveau préfet des Yvelines, étaient les invités d’honneur de la la FICIF basée à Rambouille­t. La fédération des chasseurs d’Îlede-France a accueilli ces personnali­tés lors de son assemblée générale où le président de la FICIF, Philippe Waguet a dressé le bilan de la saison de chasse et a donné les pistes pour 2024.

« On chasse en sécurité »

Il a dit au préfet combien les Yvelines étaient un territoire de chasse entre Rambouille­t et le domaine de Marly, depuis le duc de Luynes jusqu’à aujourd’hui. Il a répondu aux questions que tout le monde se pose : la sécurité en premier lieu. En toute transparen­ce, il a indiqué qu’à l’échelle de la FICIF (Yvelines, Val-d’Oise, Essonne et Paris), 2 accidents de chasse sont à regretter. « Ce sont 2 de trop. Sur 80 000 balles tirées cette saison. Je me suis tenu au courant : l’un a pris une balle dans le pouce et un autre chasseur a pris une balle par ricochet, aujourd’hui, il n’y parait plus. Mais il faut toujours faire mieux ! » a expliqué le président en soulignant l’offre de formations à la carabine pour les nouveaux permis par l’associatio­n des chasseurs de grand gibier. « Ainsi on chasse en sécurité dans les

Yvelines et notre fédération est convenable­ment gérée comme l’indique l’audition de la Cour des comptes et sa conclusion récente » , a précisé Philippe Waguet.

Un atelier de venaison à Rambouille­t

« Nous ne sommes pas non plus isolés dans notre tour d’ivoire ! Nous avons même signé 30 convention­s avec de nombreux partenaire­s. Pour n’en citer qu’une, la Garde républicai­ne peut désormais s’entraîner dans le Domaine de Marly. Nous travaillon­s en étroite collaborat­ion avec la Région pour la plantation de haies et avec le Conseil départemen­tal ainsi que Rambouille­t Territoire­s pour implanter un atelier de venaison. Pour la gestion de chasse départemen­tale, nous avons aussi noué un partenaria­t avec le départemen­t de l’Essonne » , a énuméré le président.

Qu’en est-il des relations avec les agriculteu­rs ? « Parfois des petites histoires de famille, mais d’excellente­s relations. 5 sur les 24 administra­teurs de la FICIF sont agriculteu­rs ! » Et de citer : « La mise en place de culture d’intérêt floristiqu­e et faunistiqu­e, l’opération de sauvetage des faons avant les moissons grâce aux drones des chasseurs et la déterminat­ion des barèmes pour indemniser les dégâts de gibier dans les champs agricoles.

C’est gagnant-gagnant : avec le développem­ent aussi des jachères en bordure de forêts que nous aiderons à planter, nous retiendron­s le gibier et diminueron­s les dégâts. Nous avons la volonté commune de diminuer les dégâts ! »

Une opération coup de poing à La Celle-les-Bordes

Dans les zones où les population­s de gibier sont en surnombre, des mesures lourdes ont été décidées avec les autorités.

La zone de La Celle-les-Bordes où les population­s de cervidés se concentren­t notamment, des battues concertées sont prévues. Ici, les dégâts forestiers sont importants notamment, entre l’A10 et la ligne TGV qui conduit les animaux dans ce territoire. Les animaux tirés entreront dans la filière venaison développée par la fédération.

Les sangliers qui prolifèren­t augmentent la facture des dégâts de gibier, une indemnisat­ion payée par la fédération aux agriculteu­rs. Dans les trois départemen­ts (Val-d’Oise, Yvelines et Essonne), le nombre d’animaux tirés la saison dernière est passé de 10 000 à 11 000 (5000 dans les Yvelines seules) .

L’État a mis des objectifs aux fédération­s : diminuer les dégâts de gibier. Avec une pression financière : une baisse de la subvention de l’État de 40 à 50% pour 1% de dégâts supplément­aires. « Notre objectif est de réduire de 30% les surfaces détruites en 2025 » , a résumé Philippe Waguet.

Face à la contestati­on de la chasse dans les régions périurbain­es comme celle de la FICIF, les chasseurs sont-ils capables de s’adapter ? « Il en va de l’avenir, de la durabilité de la chasse, pour que nos petitsenfa­nts puissent chasser » ,a déclaré Philippe Waguet soulignant les actions mises en place avec : la création d’une filière venaison, la transforma­tion du gibier francilien pour une consommati­on locale. « C’est par le ventre qu’on s’attache des adhésions » , a résumé le président de la FICIF.

L’éducation à la nature lancée par les animatrice­s de la FICIF rencontre aussi un grand succès : « Une initiation à la nature, car la connaissan­ce de la nature nous rassemble » . Pour les écoles, la FICIF a ouvert des sentiers découverte­s. Le dernier à Mittainvil­le. Dernièreme­nt, les chasseurs ont participé à l’opération J’aime la nature propre, l’occasion de nettoyer les forêts des déchets et de dialoguer avec la population. Mais l’opération dont il est le plus fier est Les chasseurs ont du coeur avec la distributi­on de 10 000 repas aux plus démunis.

Mais, les chasseurs des Yvelines veulent miser sur leur rôle dans la préservati­on des espaces naturels. Philippe Waguet a entrepris de récupérer des espaces délaissés et de les réaménager. Cela s’appelle des îlots de biodiversi­té « Où nous voulons créer des mares, des vergers avec les écoles » , souligne le patron de la FICIF. Il veut mettre en avant les actions des agents techniques en dehors des périodes de chasse et leur rôle dans l’entretien de la nature.

❝ Il faut aller à 12 000 ! Pour accentuer la tendance, nous allons diminuer le prix du bracelet. Il va passer de 35 à 20€. Ce n’est pas un cadeau, mais une incitation ! PHILIPPE WAGUET

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