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Cette société donne une seconde vie aux décors utilisés dans l’événementiel
Installée depuis février 2024 à Plaisir, l’entreprise Muto est spécialisée dans le réemploi solidaire des décors utilisés dans les salons professionnels et autres défilés de mode. Une fois récupérés, ces matériaux sont donnés à des bénéficiaires dans toute la France.
Bois, moquette, textile, mobilier, signalétique….L’entrepôt de Muto regorge de matériaux récupérés dans des salons. Installée depuis fin février 2024 dans son nouvel entrepôt au sein de la zone de Sainte-Apolline à Plaisir, cette entreprise s’est en effet spécialisée dans le réemploi des décors utilisés dans l’événementiel.
Présente à la Fashion week, au salon de l’agriculture...
Créée en 2022 au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), Muto récupère tous les matériaux, décors et mobilisés jusque-là jetés à la fin des salons professionnels, défilés de mode, festivals et autres expositions éphémères. « La plupart de nos clients sont des agences évènementielles. Elles nous paient pour une prestation clé en main : de l’inventaire des matériaux en amont jusqu’au bilan carbone en aval en passant par la collecte des matériaux pendant le démontage » , précise Vincent Raimbault, fondateur et directeur général de l’entreprise.
Muto accompagne ainsi plus de 50 entreprises dans le secteur de l’évènementiel (Havas Event, GL Events, Hopscotch...) et a déjà réalisé plus de 150 opérations. Comme lors du salon de l’agriculture, de la Fashion week à Paris ou bien du bal de la Rose, grand évènement caritatif organisé à Monaco.
Agence de création de stands d’exposition, le groupe Galis est le plus gros client de Muto. « Au moment du démontage des évènements, en 4h, tout partait directement à la benne. On était obligés de changer » , reconnaît Pauline Teyssedre, directrice de la stratégie de ce groupe basé en Seine-et-Marne. Galis a donc fait appel à Muto il y a deux ans. « Avec la volonté de limiter l’impact de nos métiers. »
350 tonnes de matériaux sauvés
Grâce à son action, Muto a ainsi permis de sauver plus de 350 tonnes de matériaux grâce au réemploi, soit près de 1 000 tonnes de CO2 évitées.
Ces matériaux récupérés sont ensuite donnés gratuitement aux quelques 1 100 bénéficiaires solidaires (associations, tiers-lieux...) de Muto répartis dans toute la France. C’est le cas de l’association 1 000 Mains et merveilles, ressourcerie installée à Saint-Germain-en-Laye depuis octobre dernier. « Le partenariat avec Muto a été d’une très grande aide dans la création de notre ressourcerie, se réjouit Marion Karam, sa fondatrice et présidente. Ils nous ont mis à disposition des étagères, des buffets, un cintre géant... On a démarré de zéro. Le fait de pouvoir bénéficier de mobilier, c’est précieux. Cela nous a permis d’éviter de dépenser de l’argent. »
Pour se développer, Muto a pu compter sur le soutien financier de la Région Ile-de-France, à hauteur de 250 000 euros, l’ADEME (Agence de la transition écologique), 170 000 euros, et la BPI (Banque publique d’investissement), 30 000 euros.
En pleine croissance, l’entreprise va ouvrir une antenne à Lille et prévoit à terme d’en créer d’autres en province. « On veut mailler le territoire avec des antennes régionales » , conclut Vincent Raimbault.