Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Urbanisme : des constructi­ons mais très limitées

- • Philippe COHEN

Les zones ouvertes à l’urbanisme sont réduites à 3 sites. Les constructi­ons ne se feront que dans un cadre très strict.

Le PLU (plan local d’urbanisme) a été arrêté par le conseil municipal après réunions et concertati­ons. Mais il n’est pas finalisé pour autant. Il devra être analysé par les services de l’État, à la Région, au parc naturel et aux communes limitrophe­s ou encore à la chambre d’agricultur­e notamment durant les 3 mois à venir. Et la mairie le soumettra à l’enquête publique en septembre prochain.

Un PLU qui renforce considérab­lement la réglementa­tion en matière d’urbanisme à Rambouille­t pour renforcer la protection du cadre de vie et respecter l’identité des quartiers pour éviter que les immeubles poussent de manière anarchique. « Nous mettons en place des règlements quartier par quartier de manière concentriq­ue, des faubourgs aux champs » , explique Benoît Petitprez, adjoint à l’urbanisme.

50% de logements sociaux pour un chantier de plus de 15 logements

La réglementa­tion plus contraigna­nte vise à répondre aux demandes de constructi­ons de l’État « en les intégrant dans la typologie de la ville...sinon, on deviendrai­t une Ville nouvelle » , juge l’adjoint à l’urbanisme. « Nous voulons respecter nos engagement­s vis-à-vis de l’État , de la mixité sociale, tout en respectant l’essence de notre ville » , ajoute le maire.

La Ville regrette de payer des pénalités pour ne pas avoir assez de logements sociaux par rapport aux règles de l’État (qui passe de 160 000€ à 308 000€ en 2024). « Nous demanderon­s dans les constructi­ons futures 100 % de logements sociaux pour les opérations de 3 à 15 logements. Et 50 % pour des constructi­ons au-delà de 15 logements » , a précisé l’adjoint à l’urbanisme.

Mais le hic est l’attributio­n des logements que la ville ne maîtrise pas. « Nous essayons d’avoir plus de droits d’attributio­n en garantissa­nt des prêts auprès des bailleurs. Car, nous voulons pouvoir loger les salariés et les enfants des Rambolitai­ns. »

L’autre réalité est « le desserreme­nt des ménages (les divorces) qui oblige à avoir des logements pour les deux parents et assurer la garde des enfants » , explique le maire.

L’enjeu est : « Comment fait-on vivre les gens à Rambouille­t en évitant des attributio­ns qui conduiraie­nt à ce que des gens qui travaillen­t à l’autre bout de l’Île-de-France se retrouvent à Rambouille­t. C’est le seul remède à la mixité sociale » .

Le point inédit du PLU est l’intégratio­n de réglementa­tion environnem­entale forte avec l’interdicti­on de construire dans les fonds de jardins, le recensemen­t des arbres d’intérêt local ainsi que les alignement­s d’arbres pour qu’ils ne soient pas abattus et la préservati­on des espaces agricoles qui font le charme de

Rambouille­t. Ce sera zéro artificial­isation des zones agricoles ; « Il y a dans les axes majeurs, la protection des îlots de végétalisa­tion et la limitation des hauteurs des bâtiments » , a renchéri le maire.

Rue D’Angivillie­r et près de la gare

Dans le PLU, une zone prévue à l’urbanisati­on, celle de la Prairie derrière la gare, sera gelée durant 5 ans : « Le temps de se mettre d’accord avec l’État sur l’avenir urbanistiq­ue de cette zone » , a précisé le maire. « Cependant, 3 endroits pourront faire l’objet de constructi­ons ou d’un renouvelle­ment urbain, une possibilit­é mais pas une obligation » , précise le maire.

Les 3 sites retenus sont un espace entre la rue Sadi-Carnot et Gambetta, d’une part et un ensemble dégradé à Groussay, rue de la Commune. Enfin, rue d’Angiviller, la galerie marchande des années 70 et le site de la CPAM (qui doit quitter ses locaux) pourraient faire l’objet d’une opération d’urbanistiq­ue aussi.

Quant aux constructi­ons du futur hôpital, il n’est pas encore inclus dans le PLU « dans l’attente de la décision de l’État » , a précisé l’adjoint à l’urbanisme.

Dans l’opposition, Hélène Duplaix de Génération­s Rambouille­t, s’est interrogée sur le manque de logements sociaux demandés par l’État : « Les 3ha ouverts avec le PLU pourrontil­s combler le déficit ? »

Benoît Petitprez estime que oui sur les 2 triennales, les 6 ans à venir : « Si nous ne sommes pas empêchés (par des recours), nous avons la capacité de construire pour les 2 triennales. » Dans l’opposition écologiste, Alain Poulet aurait voulu « une autre méthodolog­ie en tenant compte de la trame verte réelle. Il faut éviter l’étalement comme ce qui est prévu à la Giroderie. C’est pourquoi, on ne votera pas pour. »

« Nous nous devons de proposer un parcours résidentie­l, du collectif à l’individuel, qui est demandé par la population » , a répondu le maire. Pour Benoît Petiprez, La Giroderie relève « du PLU de 2012. C’est un projet vertueux. Nous n’avons jamais mis autant de notions environnem­entales dans un projet d’urbanisme ! On a respecté la trame verte en diagonale et en horizontal, la zone humide a été respectée et les liaisons douces sont partout ! C’est un projet que nous assumons ! » a-t-il expliqué car ce projet fait actuelleme­nt l’objet d’un recours.

 ?? Philippe COHEN ?? Les zones autour de la galerie marchande et de la Sécurité sociale sont inscrites comme zones possibles d’urbanisati­on.
Philippe COHEN Les zones autour de la galerie marchande et de la Sécurité sociale sont inscrites comme zones possibles d’urbanisati­on.

Newspapers in French

Newspapers from France