Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
Urbanisme : des constructions mais très limitées
Les zones ouvertes à l’urbanisme sont réduites à 3 sites. Les constructions ne se feront que dans un cadre très strict.
Le PLU (plan local d’urbanisme) a été arrêté par le conseil municipal après réunions et concertations. Mais il n’est pas finalisé pour autant. Il devra être analysé par les services de l’État, à la Région, au parc naturel et aux communes limitrophes ou encore à la chambre d’agriculture notamment durant les 3 mois à venir. Et la mairie le soumettra à l’enquête publique en septembre prochain.
Un PLU qui renforce considérablement la réglementation en matière d’urbanisme à Rambouillet pour renforcer la protection du cadre de vie et respecter l’identité des quartiers pour éviter que les immeubles poussent de manière anarchique. « Nous mettons en place des règlements quartier par quartier de manière concentrique, des faubourgs aux champs » , explique Benoît Petitprez, adjoint à l’urbanisme.
50% de logements sociaux pour un chantier de plus de 15 logements
La réglementation plus contraignante vise à répondre aux demandes de constructions de l’État « en les intégrant dans la typologie de la ville...sinon, on deviendrait une Ville nouvelle » , juge l’adjoint à l’urbanisme. « Nous voulons respecter nos engagements vis-à-vis de l’État , de la mixité sociale, tout en respectant l’essence de notre ville » , ajoute le maire.
La Ville regrette de payer des pénalités pour ne pas avoir assez de logements sociaux par rapport aux règles de l’État (qui passe de 160 000€ à 308 000€ en 2024). « Nous demanderons dans les constructions futures 100 % de logements sociaux pour les opérations de 3 à 15 logements. Et 50 % pour des constructions au-delà de 15 logements » , a précisé l’adjoint à l’urbanisme.
Mais le hic est l’attribution des logements que la ville ne maîtrise pas. « Nous essayons d’avoir plus de droits d’attribution en garantissant des prêts auprès des bailleurs. Car, nous voulons pouvoir loger les salariés et les enfants des Rambolitains. »
L’autre réalité est « le desserrement des ménages (les divorces) qui oblige à avoir des logements pour les deux parents et assurer la garde des enfants » , explique le maire.
L’enjeu est : « Comment fait-on vivre les gens à Rambouillet en évitant des attributions qui conduiraient à ce que des gens qui travaillent à l’autre bout de l’Île-de-France se retrouvent à Rambouillet. C’est le seul remède à la mixité sociale » .
Le point inédit du PLU est l’intégration de réglementation environnementale forte avec l’interdiction de construire dans les fonds de jardins, le recensement des arbres d’intérêt local ainsi que les alignements d’arbres pour qu’ils ne soient pas abattus et la préservation des espaces agricoles qui font le charme de
Rambouillet. Ce sera zéro artificialisation des zones agricoles ; « Il y a dans les axes majeurs, la protection des îlots de végétalisation et la limitation des hauteurs des bâtiments » , a renchéri le maire.
Rue D’Angivillier et près de la gare
Dans le PLU, une zone prévue à l’urbanisation, celle de la Prairie derrière la gare, sera gelée durant 5 ans : « Le temps de se mettre d’accord avec l’État sur l’avenir urbanistique de cette zone » , a précisé le maire. « Cependant, 3 endroits pourront faire l’objet de constructions ou d’un renouvellement urbain, une possibilité mais pas une obligation » , précise le maire.
Les 3 sites retenus sont un espace entre la rue Sadi-Carnot et Gambetta, d’une part et un ensemble dégradé à Groussay, rue de la Commune. Enfin, rue d’Angiviller, la galerie marchande des années 70 et le site de la CPAM (qui doit quitter ses locaux) pourraient faire l’objet d’une opération d’urbanistique aussi.
Quant aux constructions du futur hôpital, il n’est pas encore inclus dans le PLU « dans l’attente de la décision de l’État » , a précisé l’adjoint à l’urbanisme.
Dans l’opposition, Hélène Duplaix de Générations Rambouillet, s’est interrogée sur le manque de logements sociaux demandés par l’État : « Les 3ha ouverts avec le PLU pourrontils combler le déficit ? »
Benoît Petitprez estime que oui sur les 2 triennales, les 6 ans à venir : « Si nous ne sommes pas empêchés (par des recours), nous avons la capacité de construire pour les 2 triennales. » Dans l’opposition écologiste, Alain Poulet aurait voulu « une autre méthodologie en tenant compte de la trame verte réelle. Il faut éviter l’étalement comme ce qui est prévu à la Giroderie. C’est pourquoi, on ne votera pas pour. »
« Nous nous devons de proposer un parcours résidentiel, du collectif à l’individuel, qui est demandé par la population » , a répondu le maire. Pour Benoît Petiprez, La Giroderie relève « du PLU de 2012. C’est un projet vertueux. Nous n’avons jamais mis autant de notions environnementales dans un projet d’urbanisme ! On a respecté la trame verte en diagonale et en horizontal, la zone humide a été respectée et les liaisons douces sont partout ! C’est un projet que nous assumons ! » a-t-il expliqué car ce projet fait actuellement l’objet d’un recours.