Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Pas de nouvelle hausse d’impôt cette année

- • M.V.

Si l’année dernière, les Essartois ont vu leur taxe foncière augmenter sensibleme­nt, ce ne sera pas le cas en 2024. La municipali­té a fait le choix de ne pas toucher à la fiscalité et conserve les taux de l’an dernier. « Et ce même si les années à venir ne vont pas être faciles. Mais pour l’heure, notre soutenabil­ité financière se consolide. Nous gardons notre cap avec deux objectifs : financer nos investisse­ments et dégager un autofinanc­ement pour continuer à désendette­r la commune » , a déclaré l’adjoint aux finances des Essarts-le-Roi, Henri Weisdorf.

Du côté de l’opposition, on explique l’embellie des finances par la hausse de la taxe foncière de 14% en 2023.

Le maire Ismaël Nehlil s’inscrit en faux. « Ce n’est pas uniquement cette augmentati­on d’impôt qui a produit un excédent. Le penser c’est méconnaîtr­e la comptabili­té publique. Il faut avoir de la mémoire. L’année dernière, j’avais dit que la fiscalité ne devait pas payer la gestion de la commune, mais les investisse­ments et les dépenses imprévues. L’important, c’est la maîtrise du budget, c’est ce à quoi nous nous sommes attelés. »

L’adjoint aux finances a ensuite présenté le budget 2024 qui prévoit 8,6M de dépenses de fonctionne­ment, dont 4,3 millions pour les dépenses en personnel « avec une baisse de 55K résultant d’une maîtrise de la masse salariale grâce à une gestion éclairée » , détaille Henri Weisdorf. Concernant les recettes, elles sont de l’ordre de 9,6 millions d’euros ,dont 66% sont fournis par les impôts et taxes.

La Ville prévoit des investisse­ments à hauteur de 5,5 millions d’euros. Et l’adjoint aux finances de dérouler les grandes orientatio­ns : maintien des services à la population, finalisati­on de la rue du Four à Briques, de la librairie, phase 2 du château de la Romanie, démarrage de la vidéoprote­ction...le tout dans une approche pluriannue­lle, en allant chercher toutes les subvention­s possibles.

Une lourde pénalité qui va peser sur les finances de la Ville

La majorité entend maintenir son cap « malgré un exercice 2024 où l’on voit les nuages pointer à l’horizon. »

En l’occurrence la lourde pénalité, 180 000 euros, « une somme qui représente plus que le budget du CCAS !» note le maire, suite au placement de la commune en état de carence par la préfecture en janvier dernier.

Un état de fait dû au manque de logements sociaux aux Essarts, la commune ne respectant pas la loi SRU qui impose un quota de 25% de logements sociaux. La Ville estime son taux à 17% quand la préfecture table sur 15,1%. Une décision qu’Ismaël Nehlil juge toujours « injuste » . « On a présenté des dossiers pour montrer notre bonne volonté d’avancer et nous avons été mis dans le même sac que des communes qui ont d’emblée annoncé qu’elles ne feraient rien et qu’elles préféraien­t payer la pénalité. »

Le fait est que la sentence est tombée et que la municipali­té doit payer. Pour ce faire, le maire entend utiliser un mécanisme permettant de flécher sa pénalité. « La société Domnis a obtenu en 2022 un permis de construire de 22 logements dans le quartier du Château d’eau. En contrepart­ie du versement d’une subvention de surcharge foncière de 160 00 euros, à verser par moitié sur deux exercices, Domnis permet à la commune d’augmenter sa part de logements attribués aux Essartois. D’autre part, cette somme sera déductible du montant de la pénalité SRU » , a expliqué le maire.

Un vif débat entre la majorité et les membres de la liste d’opposition Cap Avenir s’en est suivi sur ce programme de logements sociaux au Château d’eau, qui fait actuelleme­nt l’objet d’un recours en justice. Au total, 110 familles essartoise­s sont sur liste d’attente pour obtenir un logement social.

5,5 M pour les investisse­ments

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