Les bons réflexes à adopter en forêt

Soucieuse de préserver les forêts et d’y accueillir le public, l’ONF donne des conseils pour réussir sa sortie en forêt.

Faire ou ne pas faire. Voici la question que tous les promeneurs devraient se poser en allant en forêt. Comme partout, il y a des règles à respecter, avec l’objectif de protéger le patrimoine naturel dont il convient de préserver la richesse écologique.

Les déchets

Premier réflexe : conserver ses déchets. Les forêts ne disposent pas de poubelles. En cas de pique-nique, il est donc indispensable de conserver ses déchets et les ramener à la maison. Une bouteille abandonnée peut devenir un véritable piège. Les petits animaux, attirés par l’odeur, y entrent facilement, mais n’en ressortent pas. Même les déchets verts et alimentaires doivent être conservés. Les uns favorisent le développement de plantes envahissantes, les autres sont un danger pour les animaux qui perdent leur instinct sauvage et risquent de s’empoisonner.

Le feu

Deuxième réflexe : ne pas faire de feu. Il est le pire ennemi de la forêt. Il faut donc bannir feu de camp, barbecue et cigarette. La particularité des incendies, c’est qu’ils couvent dans le sol. Ils brulent la matière organique qui s’y est accumulée puis se propagent ensuite lentement, sans forcément montrer de signes évocateurs : flamme, fumée, odeur. Un feu de camp, même s’il parait éteint, peut se réanimer avec le vent, même plusieurs jours après l’avoir allumé.

Les animaux de compagnie

Si vous avez des animaux de compagnie, sachez que la cohabitation avec les animaux sauvages peut être difficile. Au printemps, les naissances des petits mammifères et des oisillons débutent en forêt. Vulnérables, ces nouveau-nés sont des proies faciles pour les chiens. Avec leur flair affuté, ils les repèrent facilement et les poursuivent. Une attitude perturbante qui entraine parfois la mort des jeunes animaux. La laisse est le moyen d’empêcher les chiens de les troubler. Elle est d’ailleurs désormais obligatoire dans les allées forestières du 15 avril au 30 juin.

La cueillette

Cueillir et ramasser font partie des plaisirs simples de la sortie en forêt. Pourtant, certaines espèces de fleurs comme les jonquilles ou le muguet connaissent aujourd’hui des prélèvements excessifs, menaçant leur présence en forêt. La cueillette des fleurs est ainsi tolérée, mais il faut savoir qu’elles appartiennent aux propriétaires de la forêt, qu’elle soit publique ou privée.

C’est pourquoi, tout comme les fruits, les champignons ou encore le bois mort, seuls les ramassages en quantité limitée pour un « usage familial » sont admis. Toutes cueillettes à des fins commerciales sont interdites.

Les véhicules motorisés

Si certains sont tentés de faire une virée avec leur 4X4, leur quad, leur moto ou autre engin motorisé, sachez que cela est interdit dans les forêts publiques. Outre la gêne sonore, ils perturbent la faune, la flore et dégradent les chemins. Les véhicules motorisés sont donc à laisser sur les parkings et routes autorisées.

Rester sur les chemins forestiers

Les forêts domaniales d’Îlede-France comptent plus de 1500 km de sentiers balisés ainsi que de nombreuses aires d’accueil et des routes forestières. Il faut rester sur ces chemins balisés et ne pas pénétrer dans les parcelles. Sortir des sentiers accélère en effet l’érosion des terrains fragiles et dégrade la végétation du sous-bois comme les jeunes semis qui sont la forêt de demain. Par ailleurs, les parcelles forestières ne sont pas sécurisées et présentent un risque pour la sécurité des usagers : chutes d’arbres et de branches.

Se protéger des tiques

Parasite de petite taille, visible à l’oeil nu, la tique vit au ras du sol et sur la végétation basse dans l’attente d’un hôte de passage. Cou, aisselles, plis des genoux, cuir chevelu... Sont des zones où elle aime s’accrocher. Elle se nourrit de sang et peut transmettre la maladie de Lyme. Pour réduire les risques, il est recommandé de porter des vêtements longs, couvrant les jambes et les bras, d’utiliser un produit répulsif contre les tiques et de rester sur les chemins pour éviter les espaces brousailleurs.