Prison : la livraison par catapulte échoue à cause d’un pare-chocs

Un pare-chocs qui traîne au sol… Cela a été suffisant pour faire échouer une livraison par catapulte de drogue, de téléphones et de chargeurs aux détenus de la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy. Deux hommes, âgés de 18 ans, ont été jugés pour cela lors de l’audience correctionnelle du jeudi25avril 2024, au tribunal de Versailles.

Deux jours plus tôt, vers 15 heures, la brigade anticriminalité décide de planquer aux abords de la prison. Les policiers espèrent bien tomber sur des lanceurs de paquets.

Le conducteur avait des béquilles

Quelques minutes plus tard, une Citroën C3 est repérée. Son pare-chocs est abimé. Une partie traîne au sol. Un contrôle est lancé.

Le conducteur refuse de s’arrêter. Il grille un stop, refuse une priorité, fait une embardée lorsque la police se porte à sa hauteur. Entré dans l’allée de Bourgogne, il réalise trop tard qu’il est dans une impasse. Il pile.

Ses trois passagers prennent la fuite. Lui ne peut pas. Il s’est foulé la cheville et ne peut pas marcher sans ses béquilles. Il est immédiatement arrêté. Un second tombe aussi dans les mains des fonctionnaires, après s’être débarrassé d’un sac.

Récupéré, il va dévoiler neuf colis contenant des plaquettes de résine de cannabis, des feuilles à rouler, six iPhone, des câbles, des chargeurs et des AirPods. Dans la voiture, deux catapultes jaunes sont découvertes cachées dans un sac noir, ainsi que des rouleaux d’adhésif.

« Je savais ce que je faisais »

Compliqué de nier face aux juges. Le conducteur aux béquilles, originaire de Mantesla-Ville, décide de jouer la franchise.

« Je savais ce que je faisais en allant là-bas. Mais je ne pensais pas que ça irait aussi loin. »

Et de poursuivre: « Il y avait un billet facile à prendre : 150 euros. Mon principe est simple. Lorsque des mecs me donnent des colis à lancer, je ne veux pas savoir ce qu’il y a dedans. Et je ne veux donner aucun nom. »

Son complice, venu de Paris, nie toute intention de jeter basen, quoi que ce soit. « À la base, je venais voir des filles aux

Mureaux. J’ai croisé un pote. Je l’ai suivi jusque là. »

La sincérité joue en faveur du blessé qui écope de 6 mois de prison aménageables. L’autre est condamné à 6mois d’incarcération, à purger dans la prison où il voulait catapulter les colis.

Tous les deux ont reçu l’interdiction de se rendre à Bois-d’Arcy pendant 3ans.

78actu Deux hommes ont été arrêtés alors qu’ils s’apprêtaient à lancer des colis par-dessus le mur de la prison de Bois-d’Arcy (Yvelines).