DU TRM”
ALEXIS GIBERGUES VIENT DE PRENDRE OFFICIELLEMENT LA PRÉSIDENCE DE L’OTRE. IL DÉTAILLE SA FEUILLE DE ROUTE POUR TRANSPORT INFO.
déménageur est pour l’OTRE une façon de démontrer que l’organisation s’est diversifiée. C’est une force, pas un handicap.
TI : Quelle est votre feuille de route ? AG :
Dans le contexte de crise économique et sociale, il faudra savoir s’adapter au gré des urgences. Mais la feuille de route est claire : la première échéance est celle de la représentativité. Il est impératif de conforter notre assise dans le dialogue avec les pouvoirs publics. Le second point sera celui de la transition énergétique. Je vois dans les débats qu’il y a un sujet d’inquiétude pour les adhérents avec le projet de loi relative à la transition écologique. Notre mission est de faire comprendre que le transport est une solution d’avenir qui implique de nombreux acteurs (constructeurs, énergéticiens, donneurs d’ordres). Le gouvernement ne peut pas rester dans une logique punitive pour ce secteur. Pour aller vers la transition énergétique, il est nécessaire de considérer le transport routier comme un élément clé, puisque 80 à 90 % des flux s’effectuent sur la route. Mais il faut aussi que la profession puisse s’appuyer sur des solutions de remplacement, avec des relais de financement et une concertation au niveau européen. Et puis il y a le sujet de la concurrence déloyale : un dossier ancien loin d’être résolu. Le paquet mobilité apporte des avancées, mais nous devons nous assurer qu’elles seront bien mises en action. Je veux aussi changer l’image de l’OTRE. Notre travail est encore trop souvent perçu en réaction, alors que nous sommes avant tout force de proposition. Il faut faire passer ce message pour conforter notre place d’organisation professionnelle des PME et augmenter le nombre de nos adhérents, car nous sommes encore sous représentés.
TI : Quelles seront vos priorités pour éviter que vos confrères en difficulté ne soient victimes du Covid ? AG :
Je prends mon poste en pleine crise. De nombreuses entreprises se trouvent dans la difficulté, en particulier dans le transport de personnes. Il faut agir pour aider les sociétés et assurer leur survie. C’est dans ces moments que l’on peut démontrer l’intérêt et le rôle des organisations professionnelles. En dépit de la difficulté, je suis heureux d’occuper une fonction qui va me permettre de défendre la profession, toute la profession. Les faits ont démontré durant le premier confinement que transport routier n’était pas considéré à la hauteur des services qu’il rend. Si le pays a pu tenir, malgré la crise, c’est aussi parce qu’il a pu s’appuyer sur la logistique et le TRM. C’est pourquoi nous pouvons comprendre la prise de position des organisations syndicales qui avaient prévu de lancer un mouvement social début février. Parce que l’Etat ne peut pas considérer les entreprises du secteur comme la deuxième ligne et ne pas joindre le geste à la parole en accompagnant financièrement le secteur et ainsi éviter les faillites.