TRAVEL EXTRA magazine

Traversée Transatlan­tique à bord du Queen Mary 2

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Il fut un temps où la navigation était le seul moyen de relier l’Amérique à l’Europe. Un temps où les navires, majestueux, représenta­ient la liberté. La liberté de quitter nos frontières, de braver les océans, la liberté de vivre une expérience hors du temps. Voyager à bord du « Queen Mary 2 » c’est prendre part à cette aventure grandiose, qui n’est pas une « croisière » mais une « traversée ».

Il est aujourd’hui le seul à réaliser encore cette liaison. Le « Queen Mary 2 », c’est aussi le luxe du temps, celui qui permet de prendre sept

jours pour se rendre à New York. Le luxe de la sérénité de se trouver au milieu de l’océan et de se laisser porter par le clapotis de l’Atlantique, les yeux absorbés par l’horizon lointain. Pourtant, tout est fait pour que les passagers puissent continuer leurs activités comme sur la terre ferme. Le navire est doté d’une connexion Internet efficace et d’une salle informatiq­ue. Mais le vrai luxe, c’est de s’en détacher par choix et non sans un certain plaisir.

Ce navire iconique de 345 mètres accueille 2 000 passagers raffinés et majoritair­ement britanniqu­es, 27 officiers et 70 technicien­s.

Il est d’une robustesse unique, qui doit permettre de braver les tempêtes de l’océan tout en restant confortabl­e pour tous les passagers. Le bateau rejoint New York depuis le port de Southampto­n, effectuant ainsi le trajet historique de tous les bateaux transatlan­tiques, celui du « Titanic », du « Normandie » et de bien d’autres.

Suivant les croisières, environ 10 % de francophon­es se joignent à la traversée. Une interprète est présente à bord pour assurer la traduction des annonces et des menus, et pour assister à n’importe quel moment les passagers avec les équipes anglophone­s. Le décor est riche, rendant hommage à la grande époque de la navigation transatlan­tique : somptueux velours aux tons rouges et pourpres, moquettes impeccable­s, lustres imposants, grandes sculptures et immenses tableaux ponctuent les espaces intérieurs, aux volumes étonnants. De très nombreux lieux permettent de s’isoler, face à la mer.

Les chambres de la catégorie « Club » dans les étages supérieurs sont spacieuses et disposent d’un balcon avec une vue dégagée sur

l’océan. Quant aux suites, elles offrent quelques privilèges supplément­aires, tels que l’accès à des restaurant­s plus intimistes avec une offre culinaire plus travaillée, un service plus personnali­sé et des espaces privés.

Côté divertisse­ments, tout est fait pour rendre la traversée agréable. De très nombreux spectacles de qualité sont programmés tout au long de la semaine : sur la scène du théâtre se relaient spectacles de danse, chanteurs classiques, violoniste­s ainsi que des conférence­s passionnan­tes qui ont lieu plusieurs fois par jour et deux fois chaque soir.

Dès 18 heures, les vêtements de gala sont de rigueur. C’est très chic mais pas guindé. La Queens Room se transforme en salle de bal, offrant aux passagers un véritable voyage dans le temps.

Tous les soirs, un groupe de musique de qualité prend possession de la scène du G32, la boîte de nuit du paquebot, avant de laisser les rênes à un DJ.

La restaurati­on est un autre point d’exception du « Queen Mary 2 ». Le plus grand restaurant, le Kings Court, est absolument remarquabl­e avec son buffet immense qui propose des produits des quatre coins du monde d’une fraîcheur et d’une qualité exceptionn­elles. On apprécie également le Golden Lion, ce pub anglais qui met en avant les plats les plus singuliers du pays : le fameux fish and chips ou le steak and kidney pudding.

Un steakhouse propose également des viandes black angus, servies avec de sublimes purées, ou encore une très belle sole. Le tea time est l’événement à ne pas manquer, il se déroule chaque après-midi dans la Queens Room avec l’entrée théâtrale des serveurs endimanché­s, les mains gantées de blanc, qui apportent thé et scones aux passagers.

Une expérience dont on garde un souvenir impérissab­le, que l’on soit amateur de croisière, passionné de navigation ou épicurien.

Photorepor­tage réalisé avec un Nikon D7500

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