MÉJEAN, L’OCCITAN

isolés en rive gauche du Tarn, ravitaillés et accessibles seulement par barque ou par câbles comme Hauterives ou La Sablière. Mais aussi des cascades d’activités nature allant de la baignade à la spéléo, du kayak À l’escalade, de la randonnée au canyoning. Exsurgences et étroitures : sur ce site classé, le secteur des Détroits du Tarn et le cirque des Baumes, le véritable coeur des gorges n’est accessible, sur quelque huit kilomètres, qu’en kayak ou en barque. Dernier secteur : le gorges du Tarnon, plein est, coupent et séparent, elles, les Causses des Cévennes. Naissant lui aussi du mont Aigoual, sur la commune de Bassurels, le Tarnon remonte vers le nord pour rejoindre le Tarn à Florac au fil des villages de Rousses, de Vébron, et Saint-Laurent-de-Trèves. Jonte, Tarn et Tarnon, un trio parfait : difficile de trouver mieux comme remparts de vide et de canyon, pour encercler le Causse Méjean.

L’ESPACE, LE CIEL, LA BEAUTÉ…

Prendre pied sur ses plateaux est une expérience. L’équation de ce vide ressemble presque à certains coins d’Islande ou d’Afrique sub-saharienne : treize villages ou hameaux seulement sur cette étrange planète. Moins de cinq cents habitants à l’année. Une seule école. Et des dizaines de milliers d’ovins… Sur chacune de ses petites routes qui maillent discrètement ces immensités, l’impression de perte et de désorientation, pour le néophyte, est garantie. À près de mille mètres d’altitude moyenne, le Méjean, notamment dans sa partie Est est une steppe quasi pelée (mais pas seulement) de terres rases couvrant l’essentiel de l’espace. Les silhouettes

Signature ancestrale des zones cultivées du Méjean, les « clapas » (entassements de pierres) témoignent encore de la dureté de ces sols calcaires.

Mejan, en occitan signifie « moyen » ou « médian ». Le causse tire ainsi son nom de sa position géographique qu’il occupe entre causse Noir (au sud) et Sauveterre au nord.