RECONNEXION
Il y a des années, comme ça, où l’on redoute d’avoir à présenter ses voeux. N’y voyez pas une quelconque question de motivation. Sincèrement, je vous souhaite à toutes et tous, à vos proches, à vos familles, le meilleur pour cette année à venir. Et j’y ajouterai mon infinie reconnaissance, celle du rédacteur en chef envers son lecteur qui, année après année, « ne lâche rien », continue à soutenir la presse papier. Non, la motivation, vraiment, ne me manque pas. Mais peut-être souffré-je d’une forme de superstition. Oserai-je vous souhaiter une « bonne année » avec la confiance de celui qui espère, avant tout, qu’elle ne sera pas pire que la précédente ?
Ceux qui évoquaient la « petite grippette » des premières semaines se sont trompés (trumpés ?). Nous sommes définitivement entrés dans une nouvelle ère, et il va bien falloir faire avec. On reste chez soi ?
Certains s’y sont résolus. D’autres non. Le cloisonnement n’a probablement pas que des désagréments sur le plan climatique. Mais en termes d’harmonie du monde, rien ne remplace l’importance de se parler, de se connaître, de se confronter ou d’échanger un sourire. De comprendre, aussi, que celui qui nous fait face a, lui aussi, une vie, une famille, un métier, une histoire, des petits bonheurs / malheurs. À titre personnel, j’apprécie d’être chez moi. Mais si mon contact avec le monde s’était limité à la petite lucarne, j’en serais peutêtre venu, comme d’autres, à penser que mon voisin est un abruti. Fondamentalement, si j’avais un voeu cher à vous souhaiter pour 2022, ce serait probablement celui de cette reconnexion avec le monde et avec les gens qui y vivent. Je suis persuadé que collectivement, nous aurions tous
tellement à y gagner.