Habla inca ?
* Les termes suivis d’un astérisque dans les pages ci-contre sont explicités ci-dessous.
Apacheta (ou saywa)
Monticules de pierres, souvent associés à des tissus, de la paille, voire des ossements d’âne ou de cheval. Situés le plus souvent au niveau des cols, ils étaient autant de lieux de dévotion. À partir de 1567, la plupart des apachetas furent détruites sur ordre des Espagnols et remplacées par des croix.
Caja de San Marcos
Autels portatifs reproduisant des personnages en stuc ou en albâtre dans des coffrets en bois : des saints dans la partie haute ; des scènes pastorales en bas. Ils étaient troqués, jusqu’à la moitié du XXe siècle, par les muletiers des routes incas et les populations rurales de la Cordillère.
Caminos de herradura
Ils désignent, depuis l’époque coloniale, les chemins destinés aux cavaliers. Dans les faits, les paysans nomment ainsi la plupart des voies de communication rurales, y compris d’origine inca, entretenues par les communautés, dont la largeur en fait bien plus que de simples sentiers.
Chasqui
En quechua, ce mot veut dire « troquer, donner, prendre ». Désigne les messagers qui parcouraient le Qhapaq Ñan en transmettant des quipus (système d’écriture des nombres à l’aide de cordelettes et de noeuds utilisé par l’administration inca). Le temps pour franchir la distance de Cuzco à Quito aurait été de cinq à huit jours. Il existait pour cela des chasquiwasis, édifices de pierres que l’on peut encore apercevoir sur les anciens chemins.
Pishtaco
Cette légende populaire solidement ancrée dans les Andes rurales dépeint un diable blanc anthropomorphe tuant les hommes pour en voler la graisse. Le marcheur solitaire sera souvent confronté à la méfiance des jeunes bergères ou aux commentaires amusés des paysans.
Quechua
Quichwa désigne les vallées tempérées situées autour de 3 000 mètres d’altitude, où vit la majorité de la population. Par extension, il désigne la langue parlée par plusieurs millions de locuteurs dans les Andes équatoriennes et péruviennes, plus sporadiquement en Argentine et en Bolivie.
Tambo
Relais des routes incas comportant des édifices pour la noblesse, les fonctionnaires, les troupes et le reste de la population. Des tambos royaux abritaient épisodiquement des bâtiments administratifs, religieux et politiques. Aujourd’hui, leur destin varie. Certains sont en ruines, d’autres ont partiellement disparu, supplantés par des villages ou des quartiers de grandes villes.
Ushnu
Plateformes cérémonielles de un à trois degrés. Toutes les grandes cités incas, certains tambos royaux et autres lieux de la cordillère, possédaient de tels édifices.