Il vise PLUS HAUT
Une nouvelle ère débute chez Bürstner. Dans une gamme vouée à se développer, caractérisée par une découpe de cabine, ce premier modèle C600 dévoile les diverses évolutions applicables à la série Campeo. Toit relevable, look travaillé, équipement à la carte… des options séduisantes qui font néanmoins vite grimper le prix d’appel.
Comme il y a cinq ans, alors que Bürstner effectuait un retour prudent parmi les fourgons, avec un seul et unique City-Car C600, la marque a décidé, il y a quelques mois, de miser d’abord sur un plan référent pour lancer sa toute nouvelle série Campeo en France. En l’occurrence, toujours un C600 (5,99 m) mais avec des évolutions notables dans l’aménagement du salon, de la cuisine, comme de la salle d’eau. Précisons ici que dans le même temps, au printemps dernier et pour le marché allemand, Bürstner
a d’emblée proposé un Campeo C540 (5,41 m) et un autre C640 (6,36 m) aux côtés de ce C600. Ce n’est donc pas une grande surprise de voir désormais Bürstner enrichir son catalogue 2021 avec d’autres modèles Campeo, y compris pour le réseau français. Reste que le C600 est encore le premier de la troupe, dans un gabarit ciblant le coeur de la demande un peu partout en Europe. Contrairement au City-Car C600 que nous connaissons depuis cinq ans, produit dans un des sites du groupe Hymer, ce Campeo C600 est un vrai Bürstner. Comprenez qu’il
est issu de la propre usine de la marque basée à Kehl, du côté allemand du Rhin près de Strasbourg, avec un mobilier « maison » conçu, lui, sur le site de Wissembourg en Alsace. Un choix valorisé clairement par le constructeur, avec cette signature présente à trois endroits sur la carrosserie: « Campeo, the van by Bürstner ».
►Un plan redessiné
Aussi, ce Campeo n’est pas un City-Car juste redécoré. Premier changement côté salon: Bürstner a adopté la découpe de cabine dégageant les volumes à l’avant, et habillée d’un joli revêtement, avec le soin de la présentation si cher à la marque.
Notons encore que le mobilier exclusif Brava du Campeo peut être associé à trois ambiances textile au choix, voire une sellerie cuir en option, et éventuellement à un matelassage des housses de sièges dans le cas du pack Active présent sur notre modèle d’essai (en option également). Le coin salon assure par ailleurs des fonctions plus habituelles comme le plateau de table généreusement secondé par une rallonge escamotable et orientable, ou encore les deux petits coffres dissimulés dans le double plancher. Bien vu pour les smartphones, au dos de la banquette, deux prises USB sont intégrées à une petite étagère avec rebord.
Autre pièce modifiée, la cuisine: le réfrigérateur a migré en bout dans ce Campeo C600, de fait plus facilement accessible de l’intérieur comme de l’extérieur du van. Il s’agit là d’un équipement de 90 litres à compression, surplombé par un grand plan de travail permanent, c’est pratique. La position du réfrigérateur n’empêche pas de disposer de vastes tiroirs bas en façade du bloc meuble qui s’étire, au global, sur environ 125 cm de longueur. Tout aussi appréciable, dans cet espace cuisine, logé dans une cavité de la paroi, un élément élastique permet de placer des réceptacles à épices ou autres mini-guides. Et juste au-dessus, des patères coulissantes sur un rail, sont là
pour accrocher des torchons ou suspendre, par exemple, un petit filet fourre-tout. Troisième élément revisité, le cabinet de toilette : sa porte d’accès en accordéon (en deux parties) est nouvelle, et l’espace consenti à cette pièce humide n’a rien de trop contraint. Résultat, pas de lavabo escamotable comme on en trouve parfois au-dessus du WC, mais plutôt un lavabo d’angle permanent des plus stables, prolongé par un grand et inédit plan de travail. Les rangements dédiés à la salle d’eau se situent tous en hauteur, variés, ouverts ou fermés. L’équipement toit relevable (optionnel) sur ce Campeo C600 explique ici l’absence d’un lanterneau, une baie latérale assurant ainsi le seul point d’aération. Seul petit regret, la présence d’un classique rideau plastifié mais, dans la configuration de ce cabinet de toilette, reconnaissons que des parois rigides dépliables auraient été difficiles à intégrer.
Ce C600 n’est que le premier Campeo d’une série qui va désormais s’étoffer.
►Des options indispensables
Qu’y a-t-il donc sous le plan de travail de la salle d’eau? Tout simplement une penderie en position basse, accessible depuis la pièce à vivre, juste derrière la banquette du salon. Pour y stocker des vêtements sur cintres, il faut certes se contenter d’un modeste volume mais une solution penderie existe encore bel et bien dans ce Bürstner de nouvelle génération. Globalement, d’ailleurs, ce Campeo de 5,99 m révèle de bonnes solutions de rangement: placards de pavillon logeables, coffres dissimulés sous le sommier et soute (avec quatre anneaux d’ancrage au sol) à optimi
ser en retirant les éléments du lit pour les placer sur le côté. Au passage, soulignons les excellentes dimensions du couchage double transversal (153/145 x 195 cm). Un grand lit double qui peut être complété d’un autre, grâce au toit relevable toilé désormais proposé chez Bürstner (avec lit de 135 x 200 cm). Si cette « chambre haute » fait partie des options importantes (+ 3822 € avec toit blanc ou 4729 € dans la couleur de carrosserie), son poids ajouté, de l’ordre de 96 kg, impose de facto une autre option, à savoir le passage à un châssis de 3 500 kg (+ 595 €) en remplacement du 3 300 kg d’origine. À vous de signer, ou pas, pour le toit relevable en regard du nombre de couchages voulus.
En revanche, option quasi imposée car contenant des équipements indispensables, le pack Campeo (24 kg) grignote moins la charge utile qu’il n’alourdit la facture avec son coût de 4709 €. Le prix de base affiché à 40990 € du Campeo C600 est donc à prendre avec discernement, grimpant à près de 45 700 € pour disposer du double airbag, du pare-chocs couleur carrosserie, de la clim cabine manuelle, des rétros électriques, du régulateur de vitesse, du marchepied électrique, des stores plissés de cabine, de la moustiquaire de porte
et des éclairages indirects à bord. L’autre pack dit Active, fixé lui à 1 730 €, n’est certes pas indispensable mais il peaufine bien le look avec ses jantes alu, ses baies à encadrement, le matelassage des housses de sièges, et un graphisme extérieur spécifique pour habiller le Campeo. Et quitte à vous faire plaisir, Bürstner propose aussi de passer d’une carrosserie blanche d’origine à une des 10 couleurs envisageables, moyennant un autre surcoût de 625 €, ou encore de muscler ce C600 avec le bloc de 140 ch pour un peu moins de 800 €. ◆