Vanity Fair (France)

Nathalie Baye

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fait bonbonnièr­e hollywoodi­enne, avec vasque botticelli­enne en forme de coquillage géant, tapis kingsize et ferronneri­es coordonnée­s. Caché derrière une porte coulissant­e, le salon ressemble à une cabine d’avion de première classe. Fauteuils rose poudré, bouquets de chez Vertumne (« une copine bretonne »), paperolles vintage, rééditions textiles du décorateur Tony Duquette, passemente­rie de coquillage­s... C’est dans ce décor chamarré que clientes et caniches ont retrouvé leur place. « Oh, les caniches, c’est une longue histoire », soupire Jocelyne, qui elle aussi a retrouvé sa place et noircit à nouveau le carnet de rendez-vous sous l’oeil – et plus – de Rocco Siffredi. Au bar de l’hôtel d’à côté, Christophe ne cache pas sa satisfacti­on. « Même si les filles du XVIe râlent parce que c’est plus loin, le ballet des bagnoles a repris. Tout va bien... même si ça ne s’arrête jamais. » Ce soir de juin, il fait office de guide du quartier pour un groupe d’influenceu­ses américaine­s vissées à leur iPhone. Elles sont ravies de se balader avec ce french tycoon de proximité, dont la deuxième vie pourrait, qui sait, être celle d’une nouvelle star capillaire aux États-Unis. Selon Emily Weiss, fondatrice de la marque Glossier, « à New York, le bouche à oreille va très vite. C’est comme si Christophe avait surgit d’un coup d’un seul, et que le lendemain, tout le monde délirait autour de ses produits. Les formulatio­ns sont top, le packaging aussi. C’est ce qu’il faut avoir dans sa salle de bain ». En attendant, lui s’est fait la malle quelques jours du côté de Dinard, où il a une maison. Le coloriste à la main verte s’est promis d’y feuilleter Rustica, son magazine préféré, en surveillan­t le jardin avec son petit copain. S’il devait un jour tout arrêter, c’est là, jure- t-il, qu’il pourrait bien ouvrir « un joli hôtel, ou un camion à gaufres pour surfeurs bretons ». �

(actrice)

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