Peter zemsky
l’âge des premières rébellions ? Et quid d’un business plan quand on taxe régulièrement ses parents ? Faut-il vraiment plonger si vite dans le grand bain de la compétition ? Zemsky soupire, presque gêné : « Aujourd’hui, c’est ainsi. Pour décrocher les bonnes écoles, il faut partir de plus en plus tôt. »
L’expérience a commencé à l’été 2015, principalement avec des jeunes Émiratis financés par leur pays. Quelques mois plus tard, avec la chute des revenus pétroliers, Abu Dhabi jetait l’éponge. Alors le summer camp a été proposé à d’autres enfants, et d’abord à ceux des anciens élèves de l’Insead. À plus de 5 000 euros l’inscription, sans compter le voyage, il ne devait pas y avoir foule ? « Détrompez-vous, cet été, on a plus de trente nationalités, note Zemsky, en regardant les petits Chinois qui lèchent leur crème brûlée à la table d’à côté. Nous avons même refusé des candidats. » La sélection s’est faite sur bulletins scolaires et lettre de motivation, avant un entretien via Skype en anglais. On ne rentre pas comme ça dans le cercle des graines de leaders. J’ai pu m’y glisser durant plusieurs jours et assister aux cours, à condition de ne pas dévoiler l’identité des participants, sauf si leurs parents donnent leur autorisation. Ces derniers n’ont pas forcément envie que leurs noms apparaissent. Ils sont souvent propriétaires ou dirigeants d’un grand groupe, cadres haut placés d’Apple, Visa, Microsoft, avocats d’affaires, stars de la finance... Un père confie que son fils
(professeur de stratégie)