Vanity Fair (France)

Cindra Ladd

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s’est engagée sur le sentier de la guerre, organisant des manifestat­ions devant les salles où il joue son nouveau spectacle. « J’ai failli être arrêtée à Denver », raconte- t- elle. À Atlanta, la police lui a interdit d’entrer dans la salle, prétextant que son nom était « sur une liste ».

Dès 2005, Maryclaire Dale, journalist­e pour l’agence Associated Press, demande officielle­ment au juge Eduardo Robreno, chargé de l’affaire Constand depuis le début, l’accès à des documents tenus confidenti­els jusque-là, dont la déposition de Bill Cosby. Sa requête est rejetée. Le temps passe et le nombre d’accusatric­es augmentant, la journalist­e réitère sa demande. Elle demande au juge Robreno de rendre publique la déposition, ou « tout au moins de quoi en savoir un peu plus sur ce qu’il a déclaré ». Le juge Robreno statue sur la demande d’Associated Press : « Le 29 décembre 2014, après que de nouvelles allégation­s du même ordre portées contre les études et la criminalit­é, répond-il. En entrant de son plein gré dans ce domaine public, l’accusé a de son propre fait réduit le domaine privé auquel il a droit. »

Le 6 juillet 2015, le juge Robreno donne l’ordre de rendre publics des documents, y compris des extraits de la déposition de Bill Cosby, qui sont transmis aux archives de la Cour de Justice de Philadephi­e et numérisés sur Pacer, le site web du gouverneme­nt destiné aux documents judiciaire­s.

Le lendemain, Associated Press publie une dépêche intitulée « Cosby a dit qu’il avait drogué des femmes pour avoir des relations sexuelles ». Moins de deux semaines plus tard, le New York Times obtient une copie des mille pages de la déposition en achetant tout simplement le document auprès du service de la Cour de Justice qui les a enregistré­es. Les avocats de Bill Cosby demandent immédiatem­ent que le document soit de nouveau classé confidenti­el et qu’il soit interdit au

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