Vanity Fair (France)

COLLEZIONE MARAMOTTI

OEuvres très privées

- VIRGINIE MOUZAT

Difficile Reggio taires refusent de d’Émilie, faire de plus dont voir élégant photograph­ier. on parle : une à peine collection Des et que archives d’art, les proprié- située textiles à – plus de 300 000 pièces – dont l’inventaire des contribute­urs compose le gotha de la mode (Emmanuelle Khanh, Karl Lagerfeld, Dolce & Gabbana, Anne-Marie Beretta, Narciso Rodriguez, Moschino, Proenza Schouler...). Bref, la famille Maramotti, fondatrice de MaxMara et de ses déclinaiso­ns (SportMax, etc.), sait donner des leçons de discrétion et d’allure. Sans forcer, sans le vouloir. À l’occasion du défilé croisière 2019, Luigi Maramotti fait visiter la collezione Maramotti : des centaines d’oeuvres fondamenta­les de l’art moderne italien, dont deux cents exposées de façon permanente. Le bâtiment de briques et de béton, commandé en 1957 aux architecte­s Pastorini et Salvarani par le fondateur de la marque Achille Maramotti, énonçait déjà une avant-garde. Les machines à coudre et les établis ont laissé leurs empreintes au sol dans les salles désormais vouées à l’art moderne, preuve du naturel avec lequel la famille, les affaires et le goût du beau sont devenus ici inextricab­les. Le glissement de sens du mot Collezione ajoute encore à l’idée. Photograph­ié devant l’oeuvre de Mark Manders ( Large Figure with Book and Fake Dictionari­es, 2009), le mannequin porte un manteau dessiné par Anne-Marie Beretta pour la saison automne-hiver 1986 sur une robe plissée (croisière 2019) inspirée de l’oeuvre — de 1968, Torsione de X, de Giovanni Anselmo.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France