L’ART et la matière
Longchamp célèbre cette année ses soixante-dix ans. L’occasion pour sa directrice artistique, Sophie Delafontaine, de mettre plus que jamais les oeuvres à l’honneur dans la maison restée familiale.
Depuis sa création, Longchamp entretient une relation étroite avec les artistes. Lorsque
Jean fonde la maison de maroCassegrain quinerie en 1948, il sollicite l’illustrateur
pour dessiner Turenne Chevallereau son logo. Soixante- dix ans plus tard, le cheval lancé au galop est sans doute d’un des emblèmes les plus reconnaissables du monde. Petite- fille du fondateur et directrice artistique de la maison depuis 1995, perpétue la
Sophie Delafontaine tradition en invitant régulièrement des créateurs, artistes, peintres, sculpteurs, à enrichir l’univers de la marque et en exposant leurs oeuvres dans les trois cents boutiques Longchamp. « Je ne suis pas une collectionneuse, dit- elle. L’art a toujours été très présent dans notre famille et j’aime l’idée de partager les oeuvres. C’est un vrai plaisir pour nous de faire découvrir les artistes que nous aimons. Pour cela, nos boutiques sont le lieu idéal. »
Cette année, le plasticien vénézuélien
Carlos Cruz-Díez a imaginé une installation baptisée Transchromie mécanique aléatoire pour le magasin de la Cinquième Avenue à New York. En version monumentale, Longchamp a créé le concept Artwalk : « Pendant les travaux de rénovation de nos adresses, nous invitons des artistes à décorer les façades. a
Ryan McGinness été le premier en 2016, suivi de
, plus connu Guillaume Alby sous le nom de Remed. » La marque est aussi mécène du Mamo, le centre artistique de la Cité radieuse, à Marseille, en association avec , et
Ora-ïto soutient chaque année les expositions qui s’y tiennent. L’art s’immisce enfin dans les collections, notamment sur les sacs Pliage : chaque modèle réinterprété – cette année par l’illustratrice – est
Clo’e Floirat donc une oeuvre en soi. Si Sophie Delafontaine n’a pas l’âme d’une collectionneuse, elle en a l’oeil. Quand on lui demande ses pièces imaginaires, la réponse ne se fait pas attendre : « Un mur de mon salon signé , une statue d’ Daniel Buren Ugo
dans mon jardin et des papilRondinone lons de dans ma chambre.
Damien Hirst On a bien parlé de rêve ? » —