Vanity Fair (France)

Fanny Ardant revient au cinéma dans de Diane Kurys. Elle brosse son autoportra­it en 26 questions et un dessin.

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À qui ou à quoi aimeriez-vous ressembler ? À un arbre.

À qui ou à quoi ressemblez-vous ? C’est une question qu’il faut poser aux autres. À qui ou à quoi ressembler­ez-vous dans dix ans ? J’espère être morte.

Où aimeriez-vous être maintenant ? Peu importe l’époque, l’année, mais ici, à Paris.

Qu’est-ce qui vous rend belle ? Je n’oserais jamais dire ça, que quelque chose me rend belle... Ce serait une forme de prétention.

Quelle est votre devise ? The readiness is all (le tout est d’être prêt). C’est dans Hamlet de Shakespear­e. En quoi excellez-vous ? En rien ! Que détestez-vous plus que tout ? Le conformism­e. Quel est votre gros mot préféré ? Vaffanculo ! Que faites-vous pour vous détendre ? Je mange du chocolat noir Menier.

Qu’y a-t-il sur votre table de nuit ? Tout un monde... Des livres, de la drogue, de la musique, du parfum, du chocolat, des photos. En qui ou en quoi croyez-vous ? En l’amour. Quel est l’oeuvre qui a changé votre vie ? L’Idiot de Dostoïevsk­i. Le prince Mychkine m’a montré que l’on pouvait s’avancer dans la société en tendant la main, en n’ayant pas peur d’être ridicule, en étant... christique. Quel défaut pouvez-vous pardonner ? La bêtise. Des nourriture­s terrestres, de vin, de pâtes, de tomates, de chocolat, de musique, de littératur­e, de conversati­ons... De tout ce que je n’avais pas prévu. Quel est selon vous le pire tue-l’amour ? On le sait toujours après ! Alors tant pis. Quel rêve ou quel cauchemar récurrent faites-vous ? Je tombe par terre et des lys sortent de mon dos. Quelle est votre passion honteuse ? La passion ne va jamais avec la honte.

Quel est votre objet fétiche ? Les couteaux. J’en ai perdu beaucoup à cause de la sécurité dans les avions... Les corses, les Laguiole, les japonais, ceux de la mafia russe, de l’Armée rouge... Quand j’en vois passer un, je le prends. Quand je prends l’avion et que mon voisin me demande ce que je fais, je m’invente un métier : je travaille à la police des polices ou dans une usine de tricot... C’est comme commencer à écrire un roman. Quel est votre jour préféré ? Le vendredi, promesse de bonheur. Quel est celui que vous détestez ? Le dimanche soir, c’est fini.

Faites un voeu. Je ne peux pas le dire, je suis superstiti­euse. "

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