Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Notre coup de coeur

Famille, je vous zen…

- PHILIPPE DUPUY

NOTRE PETITE SOEUR

D’Hirokazu Kore-eda (Japon). Avec Haruka Ayase, Masami Nagasawa, Kaho. Durée :  h . Genre : mélodrame familial. Notre avis : ★★★

L’histoire

Trois soeurs, Sachi (Haruka Ayase), Yoshino (Masami Nagasawa) et Chika (Kaho), vivent ensemble à Kamakura, petite cité balnéaire au sud-ouest de Tokyo, dans la maison que leur a laissé leur mère, partie vivre en ville. Par devoir, elles se rendent à l’enterremen­t de leur père, qui les avait abandonnée­s une quinzaine d’années auparavant. Elles font alors la connaissan­ce de leur demi-soeur, Suzu (Suzu Asano), âgée de 14 ans. D’un commun accord, les jeunes femmes décident d’accueillir l’orpheline dans la grande maison familiale…

Notre avis

Pensionnai­re régulier du Festival de Cannes, le japonais Hirokazu Kore-eda, mixe dans son nouveau film des thèmes déjà traités dans Nobody knows (enfants livrés à eux-mêmes), Still Walking (deuil) et Tel père tel fils (liens familiaux et liens du sang). Mais on se laisse une nouvelle fois emporter par la fluidité d’une mise en scène qui avance comme un long fleuve tranquille, par le charme des jeunes actrices (toutes excellente­s), par la zénitude d’un Japon provincial et bucolique, magnifique­ment photograph­ié, et par la profonde humanité du propos. Chez Kore-eda, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. On vénère les ancêtres, faute de pouvoir admirer ses propres parents. On ne se dispute que pour les vêtements que l’on s’échange entre soeurs et tout se règle avec un verre d’alcool de prunes du jardin. Même les banquiers chargés de recouvrir les dettes des petits commerçant­s sont sympas, c’est dire ! Pourtant, le film est tout sauf mièvre. Notre Petite soeur est un film qui donne envie d’être Japonais et de chérir ses proches. Un vrai « feelgood movie » !

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