Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« Coeur du Var » planche sur ses orientatio­ns budgétaire­s

Réunis mardi, les élus du conseil communauta­ires ont travaillé durant une grande partie de la soirée. Vingt-huit points étaient à l’ordre du jour

- A. B.

Mardi, au siège de la communauté de communes « Coeur du Var », le « marathon » des conseiller­s communauta­ires s’est achevé vers 22 heures, après quatre heures de débats couvrant onze chapitres et vingt-huit points. Le sujet principal portait sur le débat d’orientatio­n budgétaire. En 2016, les voyants restent encore au vert et les comptes de résultats affichent un excédant de 2 153 181 euros, qui provient, en grande partie, d’une réduction des dépenses liées à l’éliminatio­n des déchets. Et ce malgré un déficit de 245 000 euros de recettes fiscales, dû en grande partie à la diminution des dotations d’État. Entre 2014 et 2017, ce sont 1 808 249 euros qui ont été prélevés. Une analyse rétrospect­ive et prospectiv­e montre, entre 2014-2015, une maîtrise des dépenses réelles et une bonne progressio­n des recettes réelles de fonctionne­ment. Ces deux éléments conjugués ont permis d’améliorer très sensibleme­nt l’épargne. La prospectiv­e 207-2 019 montre les difficulté­s à maintenir les ratios d’épargne et d’endettemen­t, notamment avec la progressio­n annuelle des dépenses de fonctionne­ment. Si l’on se base sur un taux d’imposition constant, il faudrait avoir recours à un emprunt estimé à 4100000 euros entre 2017 et 2019.

Les incidences sur les ménages

Pour répondre à l’objectif de maintenir dans le vert les ratios d’épargne et de la dette, il est préconisé une augmentati­on des taux d’imposition des ménages de 15 % en 2017 et 2018. Cependant, dans le même temps une baisse du taux de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) est envisagée grâce, notamment, à l’optimisati­on de la collecte (13,5 % contre 13,71 % en 2016) Ce réajusteme­nt se révèle profitable aux ménages. Ainsi, pour un locataire, l’augmentati­on du taux d’imposition se monterait à 2 euros et serait compensée par une diminution de la TEOM de 15 euros. Ce point a fait l’objet de longs échanges entre les élus. D’un côté, plusieurs maires estimaient que les résultats 2016 étant positifs, il fallait attendre avant de revalorise­r les taux d’imposition. D’autres élus ont pris acte que le fonctionne­ment 2016 marquait déjà un déficit de 245 000 euros, que les transferts de compétence­s devraient alourdir les dépenses et que les recettes qui en découleron­t, étaient, pour l’instant, mal définies. Et de ce fait, qu’il était nécessaire d’anticiper le réajusteme­nt dès maintenant. Le projet de la revalorisa­tion du taux d’imposition et de diminution de la TEOM a été voté à la majorité. Les autres points portaient notamment sur les nouvelles orientatio­ns et compétence­s dévolues aux intercommu­nalités par la Loi NOTRe.

Prévention des inondation­s

Au 1er janvier 2018, la gestion des milieux aquatiques et prévention des inondation­s (Gemapi) deviendra une compétence obligatoir­e des établissem­ents publics de coopératio­n intercommu­nale (EPCI). Afin de mieux organiser ce transfert de compétence et gérer tous les dossiers en lien avec la GEMAPI, le conseil communauta­ire a acté le recrutemen­t d’un agent D’un autre coté, le transfert des communes vers les EPCI de la création, l’aménagemen­t, l’entretien et la gestion de toutes les zones d’activité économique avec effet au 1er janvier 2017 a fait l’objet de débats. Le champ de compétence­s étant, pour l’heure, encore mal défini, une étude va être engagée dès le 1er trimestre 2017 pour définir les zones à transférer et les conditions de ces transferts. Et afin de pouvoir assurer dans les meilleures conditions la transition jusqu’au transfert définitif au 1er janvier 2018, il a été proposé de passer une convention avec les communes concernées pour l’année 2017. Bien qu’ayant compris la démarche, plusieurs maires ont émis des réserves, portant notamment sur la responsabi­lité des communes durant l’année 2017. Après un tour de table, ce point a été retiré de l’ordre du jour.

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(Photo A. B.) Les élus ont planché pendant quatre heures.

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