Vu du quai...

Tandis que les rats – et certains marins – quittent le navire en perdition, il y a de plus en plus de braves gens sur les quais à se demander si, faute de la bouée du plan B, on ne va pas les laisser en plan. Macron en profite pour ramer. Son programme enfin révélé rassurera les ennemis du changement. Statu quo pour les retraites, les  heures, le port du voile à l’université, la majorité pénale à  ans, les rythmes scolaires, la prime à la casse. Jusqu’à présent, l’inspirateur de l’actuelle politique économique (que la justice n’avait pas estimé utile de poursuivre pour non-déclaration d’ISF lorsqu’il officiait à Bercy) passait pour un champion de la communication. Or, ne voila-t-il pas qu’il a décidé de confisquer leur portable aux élèves du primaire et des collèges comme on le fait déjà le mercredi matin à l’Elysée avant le Conseil, pour les ministres ! Sans doute influencé par le pape François qui, au début de l’année, désignait le mobile comme le principal ennemi de la vie de famille. Peut-être renseigné par les policiers affectés à l’écoute des mineurs et qui lui ont rapporté les pleurnicheries des enfants : « Maman, j’ai peur de tous ces méchants messieurs qui hurlent qu’ils veulent être président ». Si, parallèlement, on légalise la vente du cannabis ainsi que le souhaite Hamon, les préados devront passer leurs commandes par internet avec l’espoir d’être livrés aussi vite que les magistrats interviennent désormais.