Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Photographie : Hans Silvester fait le point dans le Var
Son amour de la Provence n’est plus à prouver. Le célèbre photographe allemand dont les clichés de chats inondent les portants de cartes postales du monde entier, est installé de longue date dans le Vaucluse. Plus rares sont ses venues dans le Var, mais les retrouvailles avec son ami réalisateur Bob Swaim et son épouse Pacha, dans leur demeure de la Garde-Freinet, sont toujours un plaisir. Comme un écho lointain à son ouvrage Divagation sentimentale dans les Maures, co-signé avec l’écrivain Serge Rezvani en 1979.
Chasse aux épouvantails
Cette fois-ci, Hans Silvester est venu avec Le Pain des femmes sous le bras. Son dernier recueil paru fin 2016 s’attarde sur un village perché de l’île montagneuse de Karpathos, Olympos, dans l’archipel des îles grecques. Là, des femmes cultivent, sèment, récoltent, battent ou tamisent les précieuses graines que le meunier va transformer en farine. « Dans ce village, chaque famille a son four et fait son pain. C’est extraordinaire ! », s’extasie le septuagénaire qui ne cesse de voyager, même s’il reconnaît avoir levé le pied ces dernières années. « Mon prochain livre à paraître cet automne chez La Martinière dressera un inventaire des épouvantails dans le monde. Partout où je suis allé. De la Provence à la Malaisie. De 1960 à nos jours. Certains sont d’une fantaisie exceptionnelle !», confie Silvester, également juré du Grand prix photo de Saint-Tropez. « Les actions de ce rendezvous bénéficient à l’association La Chaîne de l’espoir. Elle sauve des enfants qui n’ont pas accès aux soins », précise le photographe très concerné par la cause. Les lauréats 2017 seront à l’honneur au château de la Messardière du 14 avril au 20 mai, jour de la grande vente aux enchères caritative.