Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Nos lecteurs très actifs dans la campagne
Il ne saurait en être autrement ! On a beau craindre une abstention inédite au premier tour d’une élection présidentielle, vous n’êtes pas moins intéressés (et consternés, voire révoltés) par les débats qu’elle suscite, et ce quel que soit le niveau des débats ! Vos courriers sont nombreux. En voici quelques extraits parmi ceux évoquant les thèmes le plus souvent abordés.
« Pourquoi ne pas demander aux suppléants de faire les tâches des assistants parlementaires?» Ainsi Jean-Pierre Camous s’interroge : «Les seules questions qu’il faudrait poser concernant les griefs reprochés à M. Fillon sont : quelles étaient les obligations légales des attachés parlementaires à l’époque concernée ? Pourquoi aucune autre investigation n’est effectuée chez les parlementaires employant des proches?» [NDLR. Depuis, l’affaire Le Roux est passée par là…] Pour sa part, Jean-Pierre, de Fréjus, préconise une réforme radicale : « réduction d’un tiers le nombre des parlementaires, leurs suppléants accomplissant les tâches incombant actuellement aux attachés parlementaires». Parmi ses autres propositions : deux mandats maximum, des primes de présence aux séances des assemblées et de participation aux commissions, et la démission de la fonction publique en cas d’élection. Enfin notre lecteur souhaite la limitation du nombre des conseillers dans les ministères estimant «qu’on y trouve des hauts fonctionnaires compétents » et préconise un «régime de retraite (des élus) identique à tout travailleur. »
« Le logement : [des politiques] pas dans la réalité et pas concernés… Pour Sylvie Berggren, du Var, le logement est «un réel problème que personne n’arrive à solutionner »et,àce titre, doit être «l’une des préoccupations essentielles de cette campagne. » Évoquant la cherté des loyers, inaccessibles pour les plus petits salaires, les CDD et les retraités modestes qui ne peuvent louer faute de garant, ou pointant encore des «HLM inaccessibles malgré des années d’inscription», elle met en lumière une difficulté majeure et récurrente : « l’impossibilité de payer son loyer exigible entre le er et le , les paies étant virées entre le et le pour la plupart des salariés du privé.» Regrettant qu’on ne mette pas des mobile-homes à disposition des plus pauvres – une solution pratiquée aux ÉtatsUnis – elle conclut : « Voilà, entre autres, un des soucis quotidiens pour la plupart d’entre nous qui n’obtient aucune réponse de tous ces messieurs. Ce qui prouve qu’ils ne sont pas dans la réalité et pas concernés par ce qui nous ronge au quotidien. »
S PME contre groupes industriels : « établir l’égalité des charges ! » « Pas de quoi être optimiste quand on voit les programmes économiques et sociaux des différents candidats», nous écrit Albert Burette. À ses yeux, « pour qu’une économie tourne, il faut que l’argent tourne, et cet argent doit servir à l’économie réelle, c’est-à-dire aux acteurs créateurs de richesses». Or selon notre lecteur, ces acteurs sont « à la merci de
technocrates » car tout a été fait, selon lui, pour que les petites et moyennes entreprises, industries soient en porte à faux par rapport aux grosses entreprises.
Et d’interroger : « comment peut-on les imposer à % alors que les grosses entreprises ne le sont qu’à % et celles du CAC à un taux encore plus faible».
Et de conclure : « tant que les bénéfices financiers des grandes entreprises seront supérieurs aux bénéfices industriels et commerciaux, il n’y aura pas grand-chose à espérer (…) voilà une des raisons pour lesquelles les citoyens honnêtes et travailleurs en ont marre et ne croient plus en rien.