Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Législatives : Annick Napoléon ne renonce pas et défie son parti
La député suppléante sortante est très remontée et ira au combat en dissidente des Républicains
Elle avait dit qu’elle le ferait, elle le fait. Annick Napoléon, suppléante du député sortant Jean-Michel Couve dans la 4e circonscription sous la bannière Les Républicains, sera bien candidate aux Législatives. Elle l’a confirmé officiellement hier à Varmatin, bien décidé à s’engager à fond dans la bataille.
Mme Napoléon, votre parti Les Républicains a investi Françoise Dumont, vous serez donc une candidate dissidente ? Aujourd’hui je suis candidate de la droite républicaine, et donc oui contre la candidate investie par Les Républicains.
Pourquoi ce choix de la dissidence ? Parce que j’estime que mon parti se trompe quand il choisit d’investir une candidate extérieure à la circonscription, alors qu’il y avait plusieurs choix possibles. Il y avait exactement candidats Républicains issus de notre circonscription, aucun n’a trouvé grâce aux yeux de nos instances varoises et on nous impose une candidate qui ne connaît rien à ce territoire et qui a déjà une collection de mandats !
On vous sent en colère... Je le suis. Cette exfiltration, ce parachutage rocambolesque d’une candidate venue de SaintRaphaël, ça ne passe pas. Je suis en colère car je considère que mon parti a fait une erreur monumentale. Je ne suis pas une vraie dissidente : je suis victime d’une injustice. Je suis la député suppléante sortante, j’ai toujours été loyale à mon parti. Le député Couve ayant choisi de ne pas se représenter et de soutenir ma candidature. Je ne vois donc pas pour quelle raison je n’ai pas été investie. Je suis loyale à mon territoire, j’y vis, j’y travaille, j’en suis élue. Je suis légitime et prête.
Comment allez vous mener votre campagne ? Ce sera une campagne électorale de terrain, de terrain et de terrain. La candidate investie (NDLR : Françoise Dumont) a toute la machine du parti derrière elle, les moyens, les conseils et pas beaucoup de travail à faire. Moi je vais faire une campagne artisanale, une campagne humaine.
Vous comptez démarrer vos meetings quand ? Françoise Dumont a déjà commencé les siens... Aujourd’hui ce qui importe pour nos concitoyens c’est seulement l’élection présidentielle. C’est pourquoi je suis en campagne très active depuis plus d’un mois déjà pour François Fillon.
Votre parti ne vous a pas investie mais vous soutenez son leader ? Exactement, parce que j’estime, comme le député Jean-Michel Couve que c’est le candidat qui a le meilleur projet pour notre pays et qui sera en capacité de réunir une majorité pour le mener à bien. Voyez-vous, contrairement à la candidate investie je ne fais pas campagne pour mon plan de carrière, je fais campagne pour l’avenir de mon pays. J’aurais le temps après la victoire de notre candidat de mener une campagne forte, digne et respectueuse. Je la lancerai le mai à Cavalaire, puis dès le je serai au Luc et à travers tout le territoire.
Vous croyez réellement en vos chances de victoire ? Oui, totalement. Je connais le territoire par coeur. je le parcours à longueur d’année et partout on m’encourage à être candidate. Les gens me disent que ce qui passe dans le Var au niveau des investitures est insupportable, qu’il y a vraiment un gros problème dans notre département. Donc je vais faire ma campagne et puis on verra le résultat. Et je peux vous dire que beaucoup seront étonnés.