Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les raisons de désespérer ou... d’y croire
Les plus de Clermont
1. La qualité du jeu. Les Clermontois ont montré, depuis le début de la saison, toutes leurs qualités. C’est un collectif particulièrement impressionnant qui sait allier la conquête, la vitesse et la puissance. Un contraste au regard des mauvaises prestations enregistrées par Toulon à l’extérieur (dernière victoire en septembre, à Sale, sous l’ère de Diego Dominguez). Depuis l’arrivée de Mike Ford, loin de Mayol, c’est un zéro pointé.
2. La soif de revanche. Régulièrement battus dans les phases finales, tout particulièrement contre Toulon, les hommes de Franck Azéma seront, soyons-en persuadés, revanchards. Si Rougerie (il disputera son 400e match sous le maillot clermontois) et les siens peuvent humilier les Varois, ils ne s’en priveront certainement pas si l’occasion se présente. 3. La fraîcheur. L’ASM a eu l’occasion de faire régulièrement tourner son effectif. Les Clermontois ont laissé au repos, la semaine dernière contre le Racing 92, nombre de ses joueurs cadres, alors qu’en face le RCT cumule les blessés.
4. Le soutien du public. Jouer dans un stade comble (plus la moindre place à vendre depuis dix jours), devant leur public, est un avantage conséquent. Sur les 4 000 places réservées à Toulon, 2 700 ont été restituées au club hôte. Elles se sont arrachées par les fameux supporters de la Yellow Army.
5. La stabilité. Si le RCT, en manque de confiance, a connu bien des turbulences avec de trop nombreux changements d’entraîneurs tout au long de la saison, l’ASM table, en revanche, sur un staff fiable, avec des joueurs de qualité à tous les postes qui ont acquis des certitudes.
Les plus de Toulon
1. L’expérience des matches couperet. Même si une page a été tournée avec les départs successifs des
grands noms du club rouge et noir (Wilkinson, Sheridan, Botha, Williams, Hayman, Masoe…), le RCT est riche de son expérience dans cette compétition qui lui tient à coeur. Nombre de ses joueurs ont acquis au fil des ans la culture de la gagne, qu’ils doivent retrouver en pareille circonstance
2. L’ascendant psychologique. Depuis la demi-finale perdue en 2010 à SaintEtienne, Toulon a toujours gagné les matchs décisifs contre son meilleur ennemi (les finales de coupe d’Europe en 2013 et 2015 – notre photo –et la demi-finale de Top 14 en 2014, à Toulouse).
3. L’orgueil. Mise à mal ces derniers temps, la fierté et l’orgueil toulonnais pourraient renverser des montagnes, en l’occurrence Leinster - Wasps à h sur BeIN Sports
Munster - Toulouse à h sur BeIN Sports
Saracens - Glasgow à h sur BeIN Sports
Clermont - Toulon à h sur France et BeIN Sports cette imposante équipe du Massif Central, pour peu que les joueurs se révoltent.
4. Tout à gagner. Dans ce duel apparemment inégal, la pression ne sera clairement pas sur les épaules des Toulonnais. Et si d’aventure Clermont, souvent suffisant, se mettait à douter, tout deviendrait possible pour des Rouge et Noir vraiment pas favoris. Mais qui sait? La peur de prendre une raclée pourrait transcender un collectif qui semble - enfin - vouloir se prendre en main.
5. Grands joueurs, grand match. Les Clermontois n’affichent plus, ces derniers temps, la même forme qu’il y a quelques semaines. La récente défaite contre Montpellier à la maison (la première de la saison) l’atteste. Les joueurs de classe mondiale dans l’effectif varois ont, de leur côté, l’occasion de montrer leur valeur et leur grandeur dans ce rendez-vous capital.