Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
«Intensité» et «discipline»
Pour l’entraîneur des avants toulonnais Richard Cockerill, qui a joué par le passé à Clermont, cette confrontation s’annonce compliquée mais jouable
Son histoire avec Clermont est indéfectible. Richard Cockerill a joué durant deux ans sous les couleurs de l’ASM. C’était entre 2002 et 2004. Il avait alors pour partenaires des joueurs de la trempe d’Azam, Brouzet, Magne, Emmanuelli et… Rougerie, qui sera encore titulaire demain. Son fils (Stanley) est né dans le fief auvergnat. Et il ne garde de son passage en terre clermontoise que de bons souvenirs. Gageons que ce sera encore le cas, dimanche soir, sur les coups de 18 h 15 pour l’entraîneur des avants, aujourd’hui, toulonnais. Pour le coach anglais, étonné par les us et coutumes du rugby hexagonal, cette rencontre éliminatoire revêt un caractère particulier. « Ce match est un peu spécial pour moi, même si je suis déjà revenu à Clermont avec Leicester. Pour moi, remettre les pieds à Clermont est toujours un peu spécial. »
Comment imaginez-vous ce quart de finale ? Ces matchs de coupe d’Europe sont toujours particuliers. C’est une compétition très spéciale. Nous avons un jour en moins de récupération mais sur un match, tout est possible.
L’ASM, au vu des performances des deux équipes, est le large favori ? En effet. C’est une formation qui est excellente dans tous les compartiments du jeu. C’est selon moi la meilleure équipe d’Europe. Et quand je dis ça, ce n’est pas pour faire de l’intox. Pour autant, s’ils sont les logiques favoris, c’est sur leurs épaules que reposera la pression. Pour notre part, nous n’aurons rien à perdre.
Pour Clermont, le public sera le homme ? C’est vrai que le public de Marcel-Michelin est fantastique. Les supporters sont énormes, un peu comme au stade Mayol. Ils pèseront sur la rencontre mais ne pousseront pas en mêlée. Avez-vous une baguette magique pour transformer ce RCT en plomb à l’extérieur en or ? (Rires) Comme je vous l’ai dit, Clermont est et reste favori. On sait que pour nous, ce sera extrêmement compliqué. Le début de la rencontre sera primordial. Il faudra mettre de l’intensité de la première à la dernière minute, en se montrant discipliné, là encore, du début à la fin. Pour ma part, je suis toujours positif. Je veux être résolument optimiste. En sport, sur un match, tout est possible. Pensez-vous que Toulon fasse toujours peur ? Le travail qui a été fait depuis dix ans est considérable, comme le bilan, avec trois coupes d’Europe et un titre de champion de France. Si Toulon garde dans ses rangs de grands joueurs,
ce n’est malgré tout pas les mêmes joueurs que par le passé. La confiance des Toulonnais est fragile. Mais si tous les petits détails qui clochent entraient dans l’ordre et si l’esprit guerrier anime et libère tous les joueurs, alors là, tout est envisageable. Pour ma part, je ne veux penser qu’à la victoire même d’un tout petit point.