David, l’autre Busquets...

À Paris, les noms de Busquets et de Barcelone font encore grincer quelques dents... Mais il ne sera point question du PSG ni de Sergio Busquets, demain, au palais des sports de Toulon. Il n’empêche, le Sporting devra se méfier de David Busquets, le Varois d’adoption. « Sergio n’est pas de ma famille. C’est un nom courant », corrige d’ailleurs le Barcelonais, qui se dit « plus espagnol que catalan ». Les deux homonymes n’ont surtout pas le même gabarit. David, 27 ans, traîne un embonpoint qui fait peut-être sa force, mais qui le prive sans doute d’une tout autre carrière. Tout avait pourtant bien commencé pour cet enfant né avec un ballon au pied. Joueur de futsal depuis ses 10 ans, il a longtemps évolué à Santa Coloma, dans la banlieue de Barcelone, jusqu’en D1 espagnole, l’un des meilleurs championnats d’Europe. Ses yeux s’illuminent à l’évocation de ces souvenirs.

Vingt-cinq luxations de l’épaule en trois ans !

Expatrié depuis quatre ans en France (Cannes, Toulon, Nantes et à nouveau Toulon), Busquets a été freiné par des épaules fragiles. « J’ai été déjà opéré deux fois de la gauche. Et, depuis trois ans, je me suis luxé 25 fois la droite. Sept ou huit fois rien que cette saison, grimace-t-il. À chaque fois, mon moral baisse et mon poids augmente... Là, je joue pour aider. Mais je vais me faire opérer cet été. J’espère pouvoir retrouver mon niveau et apporter encore plus à Toulon l’an prochain. » Même diminué, le joueur reste une valeur sûre du TEF. Pétri de talent, en termes de mental, de technique, de passe et de vision du jeu, il a inscrit huit buts cette saison. Busquets avait aussi failli offrir le titre en 2015, inscrivant quatre buts lors de la finale perdue contre Le Kremlin-Bicêtre (5-5, 4-5 tab). Pour retenter sa chance, il sait que son équipe devra d’abord remporter l’affiche de demain face au Sporting Paris (14 heures, en direct sur Canal+Sport). Foi de Barcelonais.