Une scène nationale professionnelle à Correns

Voilà un lieu qui porte bien son nom. « La Fraternelle », nichée entre les bords de l’Argens et son théâtre de verdure, était l’une des deux caves coopératives du er village bio de France. La « rouge » et la « blanche », tant sur des considérations politiques que de couleurs de millésime, ont fonctionné en parallèle jusqu’à leur fusion en  puis au rapatriement, dès les années quatre-vingt, de l’ensemble de la production dans l’actuelle cave. Pour garder le bâtiment dans le giron communal et en faire la salle polyvalente de tout un village, la municipalité l’a racheté pour   francs en . Deux ans de chantier et plus de , millions de francs auront été nécessaires à sa reconversion. Avec des travaux parfois colossaux, comme lorsqu’il a fallu procéder à la découpe des cuves, dont les parois formaient aussi les murs extérieurs. Aujourd’hui, La Fraternelle affiche complet toute l’année, avec un taux d’occupation très élevé. Outre les réunions publiques ou associatives, congrès, salons, fêtes communales… elle sert aussi de salle de concert dédiée aux événements organisés par le Chantier, tout au long de l’année et durant le réputé festival des Joutes musicales de printemps. Le Centre national de création des nouvelles musiques traditionnelles et du monde a d’ailleurs récemment investi aux côtés de la commune pour l’équipement sonore de la salle. La scène est ainsi désormais dotée de tout le matériel nécessaire pour un usage professionnel. « Le nom sur le fronton, Cave coopérative La Fraternelle, a été gardé pour préserver la mémoire des lieux pour les générations à venir », se félicite Michaël Latz, artisan de cette reconversion réussie.

(Photo H. D. S.) Au fil des ans, La Fraternelle s’est imposée comme une véritable salle de concerts.