Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Se libérer du poids de ses ancêtres pour mieux vivre sa vie Bien-être
La Toulonnaise Annie Tranvouëz, spécialiste de l’analyse des prénoms, a dédié son dernier ouvrage à la psychogénéalogie, où l’influence qu’a notre histoire sur notre quotidien
La sémillante Annie Tranvoüez est passionnée. «Quel est votre prénom ? Je vais vous dire ce qu’il signifie, pourquoi vous l’avez choisi. » Car elle est péremptoire : ce ne sont pas les parents qui décident de baptiser leur enfant de tel ou tel prénom. C’est le bébé qui leur souffle. « Axelle ? Il y a un X. Le X c’est l’inconnu. Il faut chercher parmi vos ancêtres, remonter à un siècle. Les choses qui nous intéressent se sont produites il y a un siècle environ… » Cette volubile auteure ne s’arrête jamais. Elle vit à toute vitesse. Passe d’une idée à l’autre. Son métier, sa passion, elle a voulu le faire partager. Elle a écrit plusieurs ouvrages dédiés justement à la symbolique du prénom. Le dernier, «Psychogénéalogie et physique quantique » (1) s’intéresse, lui, à l’influence de notre passé familial sur notre vie.
Qu’est-ce que la psychogénéalogie ? C’est l’art de débusquer pourquoi il y a des choses négatives qui reviennent systématiquement dans nos vies : pourquoi une personne reproduit toujours les mêmes erreurs. C’est lorsqu’on se dit : « Pourquoi c’est toujours sur moi que ça tombe ? ». En fait, il y a une transmission de l’inconscient de génération en génération. La pensée c’est une graine que l’on plante devant nous, d’où l’intérêt d’avoir des pensées positives !
La physique quantique, qui désigne les théories physiques révélées au XXe siècle à l’instar de la théorie de la relativité, est un domaine assez ardu. Pourquoi avoir choisi d’en parler en même temps que de la psychogénéalogie ? Finalement, on dit les mêmes choses mais de manière différente. Lorsque je préparais ce livre, j’ai été présentée à Marc Henry. Je lui ai demandé de m’écrire la préface mais il a été tellement emballé qu’il a proposé d’écrire quelques chapitres. En quoi l’histoire de nos ancêtres influence-t-elle notre existence ? Il faut savoir qu’il y a des choses qui reviennent toujours. Des problèmes non résolus qui ressurgissent sur les générations suivantes. Quatre types de faits vont réapparaître : ce sont des événements qui se sont déroulés sur le plan sentimental, sexuel, en lien avec l’argent ou le travail et les névroses familiales. On paie les dettes karmiques de nos ancêtres. Tant qu’une chose n’est pas achevée, elle revient. On se la répète à chaque génération en essayant de l’effacer.
Comment peut-on s’en sortir ? Il faut avant tout identifier ceux de nos ancêtres dont nous nous rapprochons. Je propose une méthode dans mon livre. Il faut analyser les dates de naissance, prénoms, métiers… On retrouve des similitudes entre les générations. Par exemple, un homme qui était cocher peut avoir un descendant coach. Le lien entre les deux? Le cocher faisait avancer les gens, il les transporte. Le coach fait lui aussi bouger les autres ! L’objectif est d’éviter de reproduire des comportements négatifs voire néfastes, cela va des conduites addictives à la violence.
Vous dites que tout est écrit à l’avance. Oui, avant même notre naissance, nous choisissons les « valises » que nous allons porter, c’est-àdire les choses qui nous viennent de nos ancêtres. Nous naissons avec % de conscience et % de libre arbitre. Tout l’enjeu de notre vie est de décoder nos fragilités et nos somatisations. Il faut « déprogrammer », c’est-à-dire pardonner et couper les liens avec les défunts pour redevenir acteur et non plus spectateur de sa propre vie !
«Ilyaune transmission de l’inconscient de génération en génération » Annie Tranvouëz Psychogénéalogiste toulonnaise